Attentats de Paris : La France, une super puissance aussi fragile qu’un roseau

En moins d’un an, deux attentats terroristes ont frappé Paris en son cœur. La ville lumière devient ainsi un terrain propice aux manies démoniaques des djihadistes et affiche une indolence sécuritaire d’une hyper puissance pourtant très active dans l’effort de guerre contre le terrorisme.

Publicité

Il n’y a pas si longtemps qu’on a parlé de Charlie Hebdo. L’hebdomadaire satirique venait ainsi d’être frappé par une attaque terroriste qui fit périr une bonne partie de la rédaction. Puis moins d’un an après, c’est le Bataclan et plusieurs autres symboles de Paris qui ont été attaqués. Le bilan est lourd : 129 morts jusqu’hier soir. La France de Hollande s’expose comme une destination à risques pour les 5000 personnes attendues dans quelques jours dans le pays pour la Cop 21. Pouvait-elle grand-chose face à un ennemi invisible, imprévisible, violent et assoiffé de vengeance ? La guerre contre le terrorisme est une lutte contre le vent. Jamais elle n’est gagnée dans l’opérationnel et nul n’est assez équipé, assez renseigné pour s’en prémunir contre. Même pas les Etats-Unis restés jusqu’à ce jour la plus grande puissance militaire de la planète. Seulement, être frappé deux fois en moins d’un an suscite des interrogations. Surtout que lors de la première fois, le pays avait été suffisamment averti de ce qui l’attendait. Les autorités françaises ignoraient-elles les nombreuses menaces venant de l’Ei, de Boko Haram et d’Al Qaida au Magreb un peu apathique ces temps-ci ? Croyaient-elles en finir aussi facilement avec les attaques alors même que les organisations terroristes ont pris de l’étoffe dans le monde ces temps-ci ? La France a semblé manquer de vigilance.

On se peut pas combattre le terrorisme à l’extérieur de ses frontières et oublier de protéger son pays. Où a-t-elle mis son plan Vigipirate ? Car, à l’évidence, on se rend compte que les options sécuritaires ne sont pas prioritaires pour le gouvernement Hollande au point où la vigilance a baissé. Pourtant, le contexte géographique n’était pas rassurant. Les accords de Schengen favorisaient une libre circulation dans l’espace européen et ceci est un facteur de risque pour la sécurité intérieure de chaque Etat. A cela s’ajoute la non maîtrise des circuits de commerce international des armes. Il n’existe pas une traçabilité fiable des armes qui se retrouvent souvent hélas dans de mauvaises mains. Ni l’Onu, ni les puissances militaires comme la France n’en font pas une vraie préoccupation. Les armes circulent partout et surtout dans les pays de l’Afrique et de l’Orient où se multiplient les organisations terroristes. En un mot, les pays occidentaux sont aussi des victimes collatérales  de l’usage abusif des armes qu’ils fabriquent eux-mêmes. Autant nous compatissons à la douleur et au deuil des Français, autant nous devons avoir le courage de dire aux autorités françaises qu’elles reçoivent les coups d’un terrorisme musulman qui se bâtit à partir de l’hyper militarisation de l’occident

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité