(La justice manque une occasion d’envoyer un message fort aux trafiquants) Arrêtés en octobre dernier, trois trafiquants d’ivoire ont été jugés, il y a quelques jours. A l’issue du procès, ils ont été condamnés- deux à quatre mois d’emprisonnement avec sursis et le troisième à deux mois ferme et une amende de 500.000 FCFA.
Ils ont fini par être jugés. Après plusieurs renvois, Hamidou T., Mamoudou K. et Youssouf S., trois trafiquants d’ivoire arrêtés le 29 octobre dernier par une équipe conjointe de la police judiciaire et la Direction générale des forêts et ressources naturelles (Dgfrn) ont fini par être jugés. Ces trois prédateurs d’animaux protégés, pris en flagrant délit de possession illégale de 25 kilogrammes d’ivoire soit l’équivalent de deux défenses d’éléphants adultes, ont été reconnus coupables et condamnés. Les deux premiers ont écopé d’une peine d’emprisonnement de quatre mois avec sursis tandis que le troisième lui s’en est sorti avec une peine de deux mois de prison ferme et une amende de 500.000 FCFA.
La justice rate le coche
A travers ces sentences, la justice béninoise semble avoir manqué une grande occasion de dissuader les personnes qui s’adonnent au trafic d’ivoire, cette activité illicite qui alimente le plus souvent de vastes réseaux de malfaiteurs voire de terroristes. En effet, le trafic d’animaux protégés notamment d’ivoires, selon des sources concordantes, rapporte gros aux trafiquants. Ces derniers sont donc capables de payer n’importe quelle amende qui leur serait imposée. Au regard donc de leur capacité financière et des conséquences néfastes de cette activité illicite non seulement pour l’environnement mais aussi pour la stabilité des Etats, il serait bien de décourager ceux qui s’y adonnent. Ceci, à travers des sanctions dissuasives, notamment des condamnations à des peines d’emprisonnement conséquentes. Cela y va du bien non seulement de la biodiversité aujourd’hui gravement menacée et de la sécurité des personnes et des biens.
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