Le premier ministre Lionel Zinsou serait-il persona non gratta à l’Université d’Abomey-Calavi, la première université nationale ? On estbien tenté de répondre par l’affirmative à cette interrogation. Alors que certains présidentiables, notamment Bonaventure Aké Natondé, Patrice Talon et autres, sont allés à la rencontre des étudiants, le premier ministre du gouvernement et candidat unique de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) n’a pas pu rencontrer les étudiants.
Le numéro 2 de l’actuel gouvernement du président Boni Yayi devrait en effet échanger avec les membres du mouvement FOVEL (Forces vives des étudiants leaders d’Abomey-Calavi), nul doute dans le cadre de la présidentielle du 28 février prochain, mais à son arrivée sur les lieux, il a rencontré une résistance farouche. Cette résistance organisée par les responsables des organisations estudiantines à caractère syndicales a contraint le premier ministre, en dépit de toutes les négociations, à rebrousser chemin.
Non prise en compte des difficultés des étudiants
Dans les explications qu’ils ont données pour justifier le renvoi du premier ministre de l’UAC, les étudiants évoquent la non prise en compte de leurs problèmes par l’Etat central. Pour les responsables étudiants, le premier ministre ne saurait venir sur le campus sachant bien que les problèmes des étudiants ne semblent pas intéressés le gouvernement. « Nous n’avons rien contre le premier ministre. Mais il est le représentant du gouvernement et le gouvernement n’est pas préoccupé par les problèmes que vivons actuellement au campus d’Abomey-Calavi », a confié un responsable d’étudiants sous anonymat. Entre autres problèmes évoqués par les étudiants, il y a le retard criard dans le paiement des allocations universitaires. Les étudiants exigent également l’ouverture du portail débouchant sur le village universitaire à Zogbadjè.
Laisser un commentaire