Quelle cruauté ! Quelle animosité ! Fraîchement sorti des élections après une tumultueuse année 2014-2015, le Burkina est endeuillé par une attaque terroriste. Des barbares au nom d’un pseudo dieu ont cruellement arraché la vie à 29 personnes et blessé une trentaine d’autres selon un dernier bilan présenté ce dimanche.
Plus que le Burkina c’est quasiment le monde entier qui est frappé par cet acte odieux puisqu’on parle de victimes qui seraient de 18 différentes nationalités. Revendiquée par les canailles d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au nom du groupe al-Mourabitoune, ce même groupe auteur de l’attaque commis au mois de novembre 2015 contre le Radisson Blu à Bamako au Mali, cette attaque survenue à Ouagadougou dans la capitale Burkinabè suscite cependant des interrogations légitimes. A qui profite cette attaque ? Pourquoi maintenant ? Que recherchent les agresseurs du Burkina ? L’organisation terroriste Aqmi pourra toujours crier à qui veut l’entendre qu’elle est le commanditaire de cet horrible acte, mais le contexte dans lequel cela se produit laisse penser que d’autres personnes pourraient se réjouir de ce malheur pour des intérêts inavoués. On n’est pas sans savoir que le nom d’une autorité, pas une moindre d’un pays voisin du Burkina, est cité en lien avec le putsch dégonflé de septembre 2015 contre le régime de la transition dirigée par Michel Kafando. Aussi, les Burkinabè résolument décidés à connaître la vérité dans des dossiers d’assassinats entre autres de Thoma Sankara et du journaliste Norbert Zongo sous le président Blaise Compaoré qu’ils ont chassé du pouvoir en octobre 2014 et qui se trouve en exil en Côte d’Ivoire, réclament celui-ci devant la justice du pays.
Dissuader le Burkina ?
Indubitablement l’attaque de ce vendredi est un coup dur porté au pays des hommes intègres. Les commanditaires tapis dans l’ombre veulent visiblement porter atteinte à la dynamique de construction d’un Etat démocratique fort dans laquelle se trouve aujourd’hui le Burkina très admiré pour sa prouesse en novembre dernier. Outre cela, cet acte porte le germe d’un chantage déguisé pour dissuader les nouvelles autorités burkinabè appelées à mettre à nu ceux qui ont tué de braves fils du Burkina pour régner sans partage pendant 27 ans. Comme Paris, il n’est pas question pour Ouagadougou de céder au chantage des gens sans scrupule, sans foi ni loi qui n’ont de pouvoir que les armes. Les Burkinabè à cet effet, ont déjà prouvé par leur résistance aux putschistes en septembre 2015, qu’ils ne sont pas un peuple de trouillards. Roch Marc Christian Kaboré, le nouveau Président de la République l’a si bien souligné dans sa réaction à l’acte des agents de la terreur. Le Burkina «n’a jamais plié l’échine devant quoi que ce soit et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer » a-t-il indiqué. Voilà qui est dit, le pays des hommes intègres ne chancèlera pas face à ses ennemis. Il est d’ailleurs soutenu de partout avec les hashtags #JesuisOuagadougou, #PrayforBurkina qui inondent les réseaux sociaux.
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