Clouer le bec à Yaya Touré

L’international footballeur ivoirien, Yaya Touré, en pleine manifestation de la mégalomanie, se livre depuis quelques jours à des écarts de langage démesurés et inconséquents à l’endroit de la confédération africaine de football, Caf.

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C’est dès la tenue à Abuja au Nigéria, de la cérémonie de désignation du meilleur joueur africain de l’année, encore appelé :ballon d’or africain. Yaya Touré n’a pas digéré que le ballon d’or africain 2015, ait été décerné à un autre joueur. C’est-à-dire à l’international gabonais Patrick EmerickAubameyang. Une  distinction qu’il a pourtant reçue quatre fois de suite, sans que les autres nominés ne trouvent à redire sur ses distinctions successives. Pourtant Yaya Touré a trouvé à redire sur le choix de la Caf, proférant d’ailleurs des propos désobligeants à l’endroit de l’institution continentale de football. Des envolées langagières de type ; «je regrette d’être africain»  frôlent l’arrogance et surtout le caractère irrévérencieux de ce joueur vis-à-vis des officiels de la Caf.

Aidés à cette entreprise ignoble par certains médias en proie aux informations sensationnelles, qui relayent avec une bonne dose de subjectivité,  les élucubrations de ce footballeur qui est rendu au crépuscule de sa carrière. On peut comprendre que la déception puisse pousser un individu à dévier verbalement, mais pas de la part d’un sportif et particulièrement d’un footballeur professionnel comme Yaya Touré. Car l’esprit du football veut que les acteurs gardent la lucidité nécessaire face à toutes les situations. Le football appelle les joueurs autant que les encadreurs à se soumettre aux décisions de l’arbitre. Dès lors, tout joueur ou encadreur qui tempête ou profère des propos injurieux à  l’endroit de l’arbitre, après qu’il eut pris une décision qu’il juge erronée, recevra un carton rouge. Cette disposition vise simplement à promouvoir l’autorité et le respect de l’arbitre. En  versant dans sa diarrhée verbale proche du délire, Yaya Touré vient de prouver que son statut de joueur professionnel est sujet à caution.

C’est pour cela qu’il mérite de recevoir de la part de la Caf, une sanction qui soit à la hauteur de son indélicatesse.A  moins de présenter des excuses par écrit à la Caf et de les enregistrer pour une large diffusion sur les 54 chaines de télévision nationaleafricaine, Yaya Touré mérite d’être suspendu pour au moins une édition de la coupe d’Afrique des nations de football, Can, phases finale et éliminatoire réunies.Une telle sanction aura pour effetde ramener ledit joueur à de meilleurs sentiments et surtout de prévenir tous les autres joueurs qui seraient tentés de copier ce contre-exemple. Il serait aussi indiqué que la fédération ivoirienne  de football rappelle ce joueur à l’ordre. Surtout qu’ilest loin d’être ce que la Côte d’Ivoire a eu comme joueusr talentueux. Plus proche de nous, Didier Drogba, qui s’est fait connaitre à travers le monde, qui a offert le trophée de la champion league à Chelsea, a plusieurs fois été nominé,à l’époque où il brillait de mille couleurs de par son talent,  aux côtés de Samuel Etoo, et que ce soit Etoo qui soit désigné.

Jamais on n’a entendu Didier Drogbacritiquer la Caf. Autant qu’Emmanuel Adebayor ou Seydou Keita. Lorsque Yaya Touré a reçu quatre  fois  successivement la distinction de ballon d’or africain, on n’a pas entendu les autres nominés contester sa désignation. Peut être parce qu’il faisait l’unanimité, nous rétorquera-t-on. La vérité est que, et cela est notre intime conviction, Yaya Touré n’a pas eu tout au long de l’année 2015, une carrière prodigieuse. A moins de réduire la distinction de joueur de l’année à la prestation à la Can qui s’est jouée au mois de janvier 2015, il faut reconnaitre que c’est Aubameyang qui faisait parler de lui tout au long de l’année 2015. A travers ses réalisations dans son club deBorussiaDortmund. Il est encore acceptable qu’André Ayew qui a terminé une belle saison à Marseille, avant de signer à Swansea, puisse émettre des réserves, mais pas Yaya Touré dont la prestation même à la dernière coupe des nations n’était pas des plus convaincantes. Seule une sanction exemplaire de ce joueur à l’arrogance reconnue, peut permettre de mettre fin à de telles dérives

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