Quand on sait comment Boni Yayi a conduit notre pays bientôt 10 ans, c’est d’une impérieuse nécessité de tourner définitivement cette page car son règne n’a rien de démocratique.
Houngbédji-Prd peut soutenir le candidat Lionel Zinsou ; mais la démarche doit revêtir tout une pédagogie afin de rassurer quand à son inscription dans le renforcement de notre démocratie et pourquoi ?
Lionel Zinsou est depuis 2006 dans le gouvernement de Boni Yayi à titre de conseiller spécial même si parait-il c’est à titre onéreux. A aucun moment et à aucune occasion, il ne s’est prononcé sur les nombreux scandales financiers et sociaux qui ont eu court depuis 2006. Mieux, malgré la vive protestation au sein de la famille Fcbe suite à son imposition comme candidat, il a accepté de faire le jeu et pour un démocrate qu’il est, il utilise les moyens de l’état pour des propagandes électorales jusqu’à bousiller l’hélicoptère de l’état.
Ces éléments réunis ne le créditent pas d’une personnalité respectueuse de l’état et des biens de l’état, mais laisse entrevoir un véritable « profiteur » et « jouisseur « de la république.
Houngbédji-Prd jusqu’aux dernières élections législatives, communales et locales a combattu Boni Yayi-Fcbe. Il en est de même pour Lehadi Soglo-Rb.
C’est incroyable qu’ alors que le Prd projetait de faire connaître son candidat vers le 16 Janvier, que ce soit au dépôt de candidature le 12 Janvier, à une heure avancée de la nuit (décidément Lionel Zinsou, un véritable noctambule) qu’on découvre au grand étonnement général le soutien du Prd et de la Rb sur le logo du candidat Boni Yayi- Fcbe en la personne de Lionel Zinsou. Cela appelle à des explications par respect au peuple car Me Adrien Houngbédji et Lehadi Soglo ne peuvent pas affirmer la main sur le cœur qu’ils connaissent tous ceux et toutes celles qui votent pour eux, les confortant dans leurs positions actuelles.
Le problème est dans la forme et dans le fond, pourquoi ?
Récemment le président Houngbédji lors d’un discours à l’Assemblée Nationale souhaitait que l’élection présidentielle du 28 Février 2016 soit vraiment transparente. Ce bout de phrase est passé inaperçu alors qu’il prévenait subtilement déjà et pourquoi ?
Dans la composition du Cos-Lepi, le Prd assure la présidence et la vice-présidence est assurée par un proche de Boni Yayi.
Dans la composition du bureau de la Cena A, le Prd y figure et la Rb assure le secrétariat général. La présidence est assurée par un Fcbe.
Les deux appareils chargés d’organiser les élections sont détenus par le trio : Fcbe-Prd-Rb
Dans ces conditions, le Prd et la Rb sont à même d’être plus « informés » des conditions du déroulement de la prochaine présidentielle.
Par ailleurs l’ambiance qui prévaut face à cette élection, ne rassure pas quand à une véritable transparence car le président de la république sortant, Boni Yayi en a fait son défi personnel à cause de la candidature de Patrice Talon.
Face à ce duel à mort entre Boni Yayi et Patrice Talon, le choix devient très délicat et c’est selon la fibre patriotique.
Houngbédji-Prd n’a pas de dauphin ; Lehadi Soglo a été difficilement pêché pour être Maire de Cotonou d’où suicidaire pour lui une quelconque aventure présidentielle.
Je doutais fort d’un soutien de Houngbédji-Prd à Patrice Talon ou à Sébastien Ajavon en raison du personnage Houngbédji. Pascal Iréné Koupaki doit des comptes de fidélité. Abdoulaye Bio Tchané et les autres ne font pas l’urgence et peuvent attendre.
Sans dauphin « voulu », le Prd peut se constituer en « outil électoral » à vendre surtout aux assurés de la victoire.
Quand à Lehadi Soglo, il a été souvent en conflit d’intérêt immédiat avec sa carrière politique malgré le fabuleux héritage et sa jeunesse. Un beau gâchis! En sursis en tant que Maire de Cotonou, il faut prendre la direction du vent pour éviter tout retournement de situation ultérieure.
Les tentatives d’explications tant de Me Adrien Houngbédji que du Président Lehadi Soglo n’enlèvent aucun doute sur leur sincérité et les opinions leur restent toujours défavorables quand à ce choix de Lionel Zinsou. C’est clair dans la tête des béninois que Lionel Zinsou est le candidat de Boni Yayi-Fcbe que Houngbédji-Prd et Lehadi Soglo-Rb ont combattu.
Alors dans ces conditions, que reste t-il à faire ?
Platon disait : « l’on peut facilement pardonner à un enfant d’avoir peur du noir ; la vraie tragédie de la vie est lorsque les hommes ont peur de la lumière. »
Boni Yayi a taxé la classe politique de médiocre. Cela se concrétisera t-il avec l’élection de Février 2016 ?
C’est une évidence que Boni Yayi, à lui seul, a détruit plus que tous les systèmes qui se sont succédés depuis les indépendances. En principe, il n’a aucune voie à indiquer encore moins à des formations politiques existantes avant son avènement au pouvoir car il est un antidémocrate.
Le véritable problème réside dans la transparence des élections et c’est ce qui justifie le choix du Prd et de la Rb parce que rassurés qu’ils sont que les dés sont déjà pipés et soit par méchanceté ou par intérêts, mieux vaut se positionner en bon « jouisseur ».
En réalité, les expériences du passé n’ont pas édifié la Rb en 2006 et 2011 et le Prd en 1996. Prenons date au cas où Lionel Zinsou gagnerait, bien entendu, démocratiquement les élections, de l’avenir de cette alliance véritablement contre nature qui frise le sadomasochisme.
La Rb et le Prd ont accepté de donner la caution morale à cette ignominie en préparation afin que le K.O soit validé le 28 Février 2016.
L’histoire de la bible nous enseigne que Juda n’a pas mangé son pécule de trahison ; il l’a jeté et s’est pendu.
En 2012 lors de l’élection présidentielle en France, si le système électoral était celui du Bénin, Sarkosy l’aurait remportée par la fraude car il tenait si tant à cette victoire. En Afrique, les peuples votent et les institutions désignent les vainqueurs.
Face à cette attitude de trahison du peuple par Houngbédji-Prd et Lehadi Soglo-Rb, l’avantage est que sommes avertis contrairement à 2011 où le K.O nous avait surpris.
Il nous reste, maintenant que nous sommes avertis de la félonie de ceux à même de jouer le rôle du gardien du temple, de prendre notre destin en main et de nous organiser pour les actions que voici :
1) Nous devons sortir massivement pour exiger et prendre nos cartes d’électeurs.
2) ) Nous devons nous lever tôt pour constituer des brigades anti fraudes dans toutes les grandes villes et descendre dans les communes, les arrondissements, les quartiers et villages afin de sécuriser le vote.
3) Assister et suivre les dépouillements, les résultats et veiller à la rédaction correcte des procès-veRbaux du vote. Insister sur l’affichage des procès-veRbaux devant les bureaux de vote.
4) Suivre l’acheminement des bulletins et procès-veRbaux des bureaux de votes aux centres de regroupement et monter une garde citoyenne.
5) Nous devons dès à présent refuser et interdire l’acheminement des bulletins et procès-veRbaux par les militaires. Ce n’est pas prévu par les textes.
6) Mettre à contribution la presse écrite, les radios et télévisions, les réseaux sociaux afin de mettre à la disposition de la population les grandes tendances au plus tard 48 heures après le vote.
Le Sénégal nous a donné le bel exemple lors de l’élection de Macky Sall qu’un peuple déterminé peut barrer la route à tout imposteur. Récemment, le Burkina Faso nous a tracé la voie de la résistance à tout bâillonnement.
Si Houngbédji-Prd et Lehadi Soglo-Rb n’ont pas pu transcender leurs égos devant des enjeux d’envergure qui engagent tout l’avenir d’un peuple, laissons-les à leur sort et abordons l’avenir avec sérénité car chacun est le maître de sa voix et décide librement pour qui voter.
Maintenant que Lionel Zinsou est candidat, nous devons dans un premier temps engager la lutte pour l’égalité des chances et exiger qu’il soit déchargé de ses fonctions de Premier Ministre afin de cesser l’utilisation abusive des moyens de l’état à des fins propagandistes. Dans un second temps, exiger de la télévision nationale la couverture médiatique et le traitement à égalité des activités de tous les candidats déclarés.
Pour finir, je voudrais partager avec mes concitoyens et concitoyennes cette pensée de Rick Warren : « Nous sommes le produit de notre passé, mais nous n’avons pas à en être prisonnier. »
Debout peuple béninois pour dire non à cette humiliation que Boni Yayi-Fcbe, Houngbédji-Prd et Lehadi Soglo-Rb veulent nous faire subir
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