Ce que certains candidats ou représentants de candidats ont donné à voir depuis avant-hier samedi 09 janvier 2016 comme spectacle au siège de la Commission nationale électorale, Cena, était simplement ahurissant.
Nous voulons parler des candidats ou de leurs représentants qui s’y sont rendus pour remplir les formalités d’enregistrement de leurs candidatures, mais qui ont vu leurs dossiers retournés pour différents motifs. C’est une situation fort curieuse pour des candidats qui postulent à une fonction aussi honorable et sérieuse qu’est la magistrature suprême. Ce d’autant plus que les candidats connaissaient d’avance, les différents pièces qui constituent le dossier. Comment un candidat peut-il se rendre à la Cena en connaissance des éléments requis pour la constitution du dossier, pour simuler de découvrir sur place que son dossier n’est pas conforme.
Tout cela est de nature à donner raison aux medias et autres analystes politiquesqui établissaient pendant la précampagne une typologie de candidats : les candidats préparés ou les sérieux, les candidats opportunistes et les candidats plaisantins. Les candidats préparés ou sérieux sont ceux qui depuis des années, préparent leur participation à l’élection présidentielle et qui rassemblent les différents éléments pour atteindre leur objectif.Ce sont ceux qui prennent la peine de former une équipe de campagne qui les assiste et les encadre dans l’accomplissement de leur rêve. Ce sont ceux qui mobilisent le capital humain,matériel et financier pour la cause. Ilss’assurent avec leurs équipes de campagne, que tout est réglé au moindre détail, pour ne laisser poindre aucune fausse note. C’est généralement la taille de l’ambition et de l’enjeu de l’échéance qui commande de telles dispositions.
Les candidats opportunistes renvoient à ceux-là qui ont conscience qu’ils ne peuvent pas remporter l’élection, mais qui comptent sur leur petite base électorale qu’ils peuvent placer en bourse lors du second tour. Ces candidats remplissent très souvent toutes les conditions pour participer au premier tour des présidentielles. Question d’obtenir un score non négligeable qui leur permet de participer au mercatode l’entre deux tours. Les candidats plaisantins enfin, sont ceux qui décident de prendre part à la compétition électorale, par suivisme ou par prétention. Ce sont des candidats qui voudraient entrer dans l’histoire politique du pays comme ayant été candidats à une élection présidentielle.Ces candidats plaisantins pour autant qu’on ne peut pas leur interdire de gaspiller leur énergie et de perdre un peu d’argent, participent presqu’inconsciemment à ternir l’image du pays à travers leurs comportements insolites.Leurs ratés de départ, mettent en évidence, le fruit de l’impréparation, l’expression de l’empressement et même de la navigation à vue.
Il ne faut pas faire une investigation du Fbi auprès de ces candidats pour découvrir que leurs équipes de campagnes se réduisent à eux-mêmes en plus de quelques amis flagorneurs. Qu’ils ne sont pas entourés des juristes et autres spécialistes qui épluchent la liste des conditions à remplir avant leur entrée en scène. Même si par extraordinaire, ces candidats venaient à remplir les conditions requises d’ici la fin de l’enregistrement des candidatures demain mardi, il y a fort à parier que leur campagne électorale seront les plus hilarantes. Si l’on tient compte de leurs échanges avec la presse au siège de la Cena. Ce sont des tels candidats qui risqueront de tirer vers le bas, la qualité des débats de la campagne. Il faudra préparer les côtes, pour rire à gorge déployée lorsque ces candidats débiteront des énormités sur les plateaux de télévision. Etalant ainsi leur ignorance de ce qu’est véritablement un projet de société d’un candidat à la présidentielle. Heureusement que les candidats sérieux, de par leur professionnalisme, feront certainement oublier aux téléspectateurs les élucubrations de ces candidats aventuriers
Laisser un commentaire