Célestine Zanou se désiste pour éviter au Bénin le scénario « Waxala »

La présidente du mouvement Dynamique du changement pour un Bénin debout (Dcbd) n’est plus candidate à la présidentielle 2016. Après avoir notifié son retrait aux structures en charge de l’organisation de l’élection vendredi dernier, elle l’a rendu public ce lundi après-midi lors d’une conférence de presse tenue au Chant d’Oiseau, à Cotonou.

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Contrairement à 2006 et comme en 2011, elle n’y figurera pas. Le 28 février prochain, les électeurs ne verront pas la photo de Célestine Zanou sur le bulletin de vote. La présidente du mouvement Dynamique du changement pour un Bénin Débout s’est désistée de la course à la Marina. Et ce, bien qu’elle ait franchi toutes les étapes (Cena et Cour constitutionnelle) d’enregistrement officiel de sa candidature. Après en avoir informé la Commission électorale et la Cour constitutionnelle, elle a rendu publique sa décision de retrait dans l’après-midi de ce lundi 8 février 2016. L’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou justifie son désistement par le contexte de la tenue de l’élection. «Les conditions d’une vraie démocratie élective, celle des propositions politiques et des projets de société, tarde à s’instaurer véritablement dans notre pays si ce n’est la démocratie des intrigues politiciennes, des coups bas et surtout du diktat de l’argent-roi», se désole-t-elle dans une déclaration dans laquelle elle se compare au personnage biblique Jonas.

«Je n’ai pas reçu délégation pour enfoncer un peu plus ce peuple déjà empêtré dans l’obscurité, a-t-elle poursuivi. Au contraire, j’ai pour mission de l’éclairer, même si je dois être incomprise (…) en attendant la destination finale qui est bientôt arrivée.» Et pour ce faire, entre Ninive et Tarsis, la «Jonas» béninoise, qui rappelle s’être opposée à la mal gouvernance du régime Yayi pendant dix ans, «refusé la tentation des compromissions et du pouvoir facile» et «vécu l’épreuve de la foi et du devoir politique » décide de se rendre à Ninive. Et Ninive, selon elle, «c’est le Bénin réconcilié avec lui-même, «le sens des valeurs» et «la hiérarchie suprême». Célestine Zanou considère ce désistement, comme sa façon à elle de «conjurer déjà Tarsis, ou de prévenir le scénario Waxala (la catastrophe)» «Nous offrons à notre pays les chances d’une vraie relance sociale et économique, et pourquoi pas d’une vraie renaissance politique », rassure-t-elle. Convaincue qu’elle est «désormais la pierre angulaire de la relance et de la renaissance politique du Bénin». Comme en 2011, Célestine Zanou qui était dans les starting blocks en 2006, n’ira pas au charbon en 2016.Mais en attendant d’atteindre sa destination (en 2021, 2026 ou 2031 ?), avec quel candidat composera-t-elle pour la présidentielle de cette année? A cette question, Célestine Zanou ne fournit pas encore de réponse. Et les supputations vont bon train entre Pascal Koupaki, Abdoulaye Bio Tchané, Sébastien Ajavon et Lionel Zinsou

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