Les Centrales syndicales dénoncent un complot ourdi contre le peuple

Les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la Cgtb, de la Csub et de la Cspib, à la faveur d’une  conférence de presse qu’ils ont animée hier, lundi 15 février 2016, à la Bourse du travail, ont scruté l’actualité politique nationale.

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Après plusieurs mois d’absence de la scène publique, les secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales ont rompu le silence. Hier, lundi 15 février 2016, les Sg de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), de la confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), de la Centrale des Syndicats de Secteurs Privé et Informel du Bénin (Cspib) et de la Centrale des syndicats unis du Bénin (Csub) sont montés au créneau pour « prévenir le peuple contre les dangers qui guettent la démocratie béninoise ». Ces dangers qui guettent la démocratie béninoise sur lesquels les responsables syndicaux ont alerté l’opinion publique nationale et internationale sont de deux ordres : la privation de libertés avec l’interdiction par Mme le Préfet des départements du Borgou et de l’Alibori des meetings politiques sur l’ensemble du territoire relevant de sa compétence et la décision de la Cour constitutionnelle relative à la possibilité d’utilisation de deux cartes d’électeurs dans le cadre de la prochaine élection présidentielle du 6 mars.

Décision liberticide

Grands défenseurs des libertés démocratiques, les Sg Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Pascal Todjinou de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Christophe Dovonou de la Cspib et Christophe Houéssionon de la Csub ont à l’unanimité condamné fermement les privations de libertés enregistrées ces derniers jours. Pour les Syndicalistes, tous les candidats en lice même s’ils sont au nombre de mille doivent avoir les mêmes chances. Ainsi, expliquent-ils, on ne doit empêcher quelqu’un de dire ce qu’il veut et où il veut. « Nous condamnons ce qui s’est passé à Parakou où on a empêché un candidat de s’exprimer », a déclaré le Sg Lokossou qui exige le rapport sans délai de l’Arrêté préfectoral. Les Secrétaires généraux, lors de leur sortie médiatique hier, se sont également insurgés contre la mise en demeure, il y a quelques jours, de la chaîne de télévision privée Golfe TV Africa. « Ce qui s’est passé à Golfe TV est inadmissible dans une démocratie », fera remarquer le Sg Todjinou qui dénoncera par la même occasion l’interdiction du meeting du candidat Chabi Sika à Tchaourou, celui du 2ème adjoint au maire de Savè et toutes les autres types d’embrigadement de libertés relevées au cours de cette période.

Porte ouverte à la fraude

La décision EP 16-09 du 11 février 2016 de la Cour constitutionnelle a été le deuxième sujet abordé par les Centrales et Confédérations syndicales. Si les Sg saluent le premier pan de cette décision qui reporte le scrutin présidentiel initialement prévu pour le 28 février au 6 mars, ils désapprouvent cependant le deuxième pan de la décision relative à la possibilité pour certains électeurs d’utiliser la carte d’électeur qui a servi aux dernières élections pour exprimer leur vote. « Nous sommes contre l’utilisation des anciennes cartes d’électeurs », a confié le Sg Chadaré. Selon les syndicalistes, le remède que la Cour propose est pire problème de l’indisponibilité des cartes d’électeurs qu’elle veut guérir. Pour les Sg, la décision de la Cour est une porte ouverte pour la fraude. Et cela, sent du roussi. Car, à en croire Pascal Todjinou, « le retard observé dans l’impression et la distribution des cartes d’électeurs a été fait sciemment ».  « C’est un complot pour nous imposer un président », renchérit Dieudonné Lokossou avant de prévenir qu’ils « n’accepteront pas n’importe quel résultat, notamment un résultat frauduleux ». Et la sortie médiatique d’hier, selon le Sg Chadaré, n’est qu’un avertissement. Ils menacent de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait

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