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Présidentielle 2016 : La cinglante gifle de Tévoédjrè à Yayi et Zinsou

Par Charly Hessoun
il y a 5 ans
(Tout le monde en parle)
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Il n’y a pas d’amis en politique mais plutôt des alliés disent les politiques. On en a de plus en plus la preuve à mesure que l’on s’approche de la présidentielle. 

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Albert Tévoédjrè, ancien médiateur de la république et artisan de la victoire en 2006 puis en 2011 du président Boni Yayi, qui aujourd’hui ne partage plus la même vision de gouvernance avec le chef de l’Etat ne fait en effet plus cadeau au régime en place. Dans un brûlot dont votre journal La Nouvelle Tribune a copie, il évoque le méli-mélo qui s’observe dans l’organisation du scrutin présidentielle avec l’absence de cartes d’électeurs à la veille de la campagne. Le Renard de Djrègbé comme on l’appelle souvent, s’en est violemment pris au régime du président Yayi. Déjà dans l’intitulé du texte : «Gouverner n’est pas un jeu d’amateurs », le frère Melchior donne le ton. Il estime que c’est par dépit et amateurisme que le président de la république, contre toute attente a convoqué le corps électoral pour le 28 février. « En avril 2015, alors que rien ne l’y contraignait et que les structures chargées de programmer les élections ne s’étaient pas encore mises à l’œuvre, le Président de la République, probablement par dépit – au vu des échecs retentissants de toutes tentatives de forcer un troisième mandat à son profit-, surprend le pays en annonçant une décision du Conseil des Ministres fixant au 28 février 2016 la date de la prochaine élection présidentielle », rappelle Albert Tévoédjrè avant de faire remarquer que le retard accusé dans la distribution des cartes d’électeurs est la faute à un gouvernement pourtant « renforcé » par un premier ministre. Lequel premier ministre candidat, se désole l’ancien représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire, viole allègrement les textes de la république notamment la loi électorale en la loi électorale à travers « l’usage des attributs, du personnel et des biens de l’Etat ». Pour Tévoédjrè donc, tout le système en place est « un système combiné d’incompétences avérées, de mensonges grossiers, de fraudes et d’improvisations permanentes ».

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