Triple désaveux pour François Hollande, l’ami africain. En disgrâce en France, le chef de l’Etat français enregistre de grosses déceptions en Afrique. Paris Match parle à cet effet d’«une piteuse semaine » électorale en Afrique. Le canard français fait notamment allusion au super-Sunday africain, le dimanche 20 mars où a eu lieu plusieurs élections simultanément sur le continent.
Le cuisant échec du franco-béninois Lionel Zinsou à la présidentielle au Bénin est analysée comme un échec majeur pour François Hollande. Paris Match rappelle que Lionel Zinsou, ancien conseiller de Laurent Fabius à Matignon, apparaissait comme le candidat « chouchou de la France » appuyé par des publications dans Le Monde contre son rival Patrice Talon triomphalement élu. Au Niger, le Président Issoufou candidat à sa propre succession est perçu comme le pion du gouvernement Hollande qui s’illustre dans une élection où il fait maintenir en prison son challenger au second tour Hama Amadou. La démocratie nigérienne avec cette élection boudée par les Nigériens s’en retrouve plombée.
La troisième et la plus grande déception d’Hollande en Afrique s’appelle Denis Sassou Nguesso. L’homme à qui Hollande a concédé le droit de consulter son peuple pour s’éterniser au pouvoir a torpillé la démocratie. Ceci pour se faire proclamer Président avec un controversé score de 67,02% contesté par l’opposition qui ne le crédite que de 10%. L’élection selon les Etats-Unis est entachée d’irrégularités. L’écrivain congolais Alain Mabanckou trouve que « Cette élection est louche, frappée de petites véroles ». Avec une telle succession de déceptions le Président Hollande n’a trouvé de souffre-douleur que sa conseillère Afrique, Hélène Le Gal, qu’il remercie. Hollande qui s’est fait surnommer l’Africain pour avoir annoncé la rupture avec la FrançAfrique, est visiblement passé à côté de l’idéal recherché et les faits le démontrent assez éloquemment
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