Attaque terroriste en Côte d’Ivoire : l’Afrique de l’Ouest face à la peste djihadiste

Dimanche noir en Côte d’Ivoire. Au moins 16 vies se sont éteintes dans une attaque terroriste sur une plage à Graand Bassam à l’est d’Abidjan. Le bilan présenté fait état de 14 civils et 02 militaires tués dans cette attaque revendiquée par l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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Alors que les autorités ivoiriennes parlent de six assaillants tués, Aqmi a annoncé que les djihadistes sont au nombre de trois. Il s’agit de la première attaque terroriste sur le sol ivoirien. Et pour ce pays qui garde encore fraîches, les séquelles de la guerre fratricide postélectorale de 2010-2011, c’est un acte d’une cruauté extrême. Survenue sur une plage, l’attaque meurtrière d’Aqmi rappelle également celle, il y a peu, de juin 2015 à Sousse en Tunisie. Bien visité par des expatriés, Grand-Bassam est une ville historique, ancienne capitale de la Côte d’Ivoire.

Plus que la Côte d’Ivoire

Plus que la Côte d’Ivoire, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui est touchée par le triste évènement de Grand-Bassam. Après le Mali, le Nigéria, le Niger et le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire est le cinquième pays de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le 4ème de l’Union monétaire ouest africaine (Uemoa) à subir l’agression des djihadistes dans leur œuvre funeste. Difficile pour le reste des pays de la sous-région de ne pas se poser la redoutable question « A qui le tour ? ». Du Burkina le 15 janvier à la Côte d’Ivoire ce 13 mars, à peine trois mois d’intervalle, ce qui peut augmenter la psychose dans les villes des autres pays de la sous-région.

La nécessité

Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle, le malheur n’arrive pas qu’aux autres. Et la peste djihadiste qui gagne du terrain semble être dans un dessein de conquête de toute la sous-région ouest-africaine. Il y a alors nécessité pour les dirigeants de cet espace d’envisager des solutions communes pour le renforcement de la sécurité des populations. Des discours sans lendemain, il faudra alors passer à des actions musclées pour enrayer les agressions djihadistes d’organisations barbares comme Aqmi ou l’Ei en Afrique de l’Ouest, nouveau nom de Boko Haram. Et dans cette perspective, il y a lieu de procéder au renforcement des systèmes de renseignements de chaque Etat. Dans la même logique, mettre en place un organisme efficace d’échange d’informations entre les services de renseignements des pays de l’espace ouest-africain aiderait à limiter les possibilités d’attaques de cette nature. Faire fi de ces mesures et d’autres du genre serait une preuve d’irresponsabilité fatale des gouvernants ayant entre autres pour mission de protéger la vie de leurs citoyens et de tous ceux qui vivent sur les territoires de leurs pays.

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