Denis Sassou N’Guesso ad vitam aeternam. Ainsi convient-il de comprendre ce qui se réalise en République du Congo. Avec au total, plus de 30 ans à la tête du Congo, le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso vient de s’offrir un nouveau mandat avec un score impressionnant de 67% selon les résultats partiels de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Il s’agit en fait du tout premier mandat du septuagénaire sous la nouvelle Constitution qu’il a fait adopter en remplacement de l’ancienne qui l’empêchait de se représenter.
Un homme fort sur le Congo
Alors que Barack Obama le Président américain recommande des institutions fortes et non des hommes forts à la tête des Etats africains, son homologue congolais lui parvient à s’imposer comme un indétrônable. Arrivé à la tête du Congo par un coup d’Etat, il transforme la démocratie congolaise en une monarchie dans un apparat démocratique. C’est dans un coup de force politico-militaire qu’il a fait adopter cette nouvelle Constitution par un pseudo-référendum tant décrié par l’opposition et la société civile. La Fidh voyant venir l’ère d’un règne à vie avait déjà parlé de coup d’Etat constitutionnel dans une campagne contre cet inévitable référendum que le puissant régime de Sassou annonçait sous le slogan de « changer de Constitution pour changer de gouvernance ». C’est également dans cet élan autocratique que le régime Sassou a conduit les Congolais aux urnes, coupés du reste du monde. Contrairement à ce qui se fait dans toutes les nations véritablement démocratiques, au Congo de Sassou N’Guesso, il n’y a pas moyen de communiquer le jour et après l’élection. Pour dit-on, des raisons de « sécurité et de sûreté nationales », depuis le 20 mars toutes les communications téléphoniques et électroniques sont coupées. Dire que ce régime annonce un changement de gouvernance, il faut comprendre que le Congo sous Denis Sassou N’Guesso devient un Etat policier.
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