Débat sur la continuité : Zinsou attaque, Talon réplique

Le second tour de l’élection présidentielle au Bénin qui opposera dimanche 20 mars prochain, le premier ministre Lionel Zinsou à Patrice Talon se déroule sur deux termes : continuité  et rupture. Mais qui des deux prétendants au trône de président de la république incarne le plus la continuité ?

Publicité

Ce matin, sur la chaîne internationale de radio RFI, la question a fait l’objet d’un débat entre Lionel Zinsou et Patrice Talon. Au micro de Christophe Boisbouvier, le premier ministre et candidat de l’alliance au pouvoir a été très catégorique sur la question. « Non j’incarne quelque chose d’un peu différent. J’incarne l’idée qu’on peut faire du changement dans la paix, pas dans la vengeance », a clairement affirmé le premier ministre qui estime plutôt mieux incarner la rupture. « Les questions politiciennes de : est-ce que toi qui as dans ta coalition, tous les anciens ministres du président de la république et toi qui es premier ministre, qui est-ce qui va faire le mieux le ménage et l’inventaire ? Ce sont des questions qui ne se posent plus comme ça », a dit Zinsou avant de faire remarquer que « si la coalition avait été différente, si la coalition avait été faite d’opposants radicaux, elle aurait eu cet argument (celui d’incarner la rupture Ndlr). Mais cet argument n’existe plus ».   

Réplique de Talon

Ainsi taclé par son adversaire direct pour le fauteuil présidentiel, Patrice Talon n’est pas resté muet. Face aux propos accusateur du premier ministre, le candidat de la coalition de rupture a automatiquement répliqué. « Je préfère un ancien ministre qui se rend compte de la bêtise, des erreurs et qui prône un changement de cap que quelqu’un, un néophyte au Bénin, qui vient et  porte un idéal pourri, excusez-moi le terme, qui veut affirmer qu’il incarne ce qui ne va plus. Entre celui-là et celui qui reconnaît que ça ne va pas et qu’il faut changer de cap, le choix est vite fait », a répondu Talon. L’ancien magnat du coton explique et accuse même de complicité son adversaire. « Ce que Lionel Zinsou incarne aujourd’hui, c’est un régime décadent, totalement décadent. Et il ne dénonce pas, il est même complice », a souligné Patrice Talon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité