Sa réaction ne s’est pas faite attendre. Tel le berger à la bergère, Makandjou Pascal Irénée Koupaki a réagi aux accusations portées contre lui par le chef de l’Etat. Ce jeudi 17 mars 2016, soit environ 24 heures après les allégations du président Boni Yayi l’indexant dans les affaires Pvi (programme de vérification des importations) et Sodéco (Société de développement du coton), le chantre de la Nouvelle Conscience est monté au créneau.
A la faveur d’une sortie médiatique organisée il y a quelques minutes au siège du Rassemblement de la Nouvelle Conscience à Cotonou, l’ancien premier ministre a balayé du revers de la main toutes les accusations contre sa personne dans ces deux affaires. « Les propos de Boni Yayi sont loin de la réalité des faits, loin des vérités », s’est défendu PIK qui explique que le dossier a été adopté en conseil des ministres et a été confié aux deux ministres chargés de sa mise en oeuvre. Pour l’apôtre de la Nouvelle conscience qui dit être très à l’aise car ne se reprochant absolument rien dans la conduite de ces deux dossiers, le chef de l’Etat cherche simplement un bouc émissaire. « Ce sont des agissements de quelqu’un qui cherche un bouc émissaire », a en effet estimé l’ancien premier ministre qui fait remarquer à ses détracteurs qu’ils se sont trompés de cible. Car, à en croire Koupaki, contrairement à ce que pensent ses détracteurs qui veulent s’en prendre au maillon faible de la coalition de rupture, lui est plutôt « un maillon fort ».
Il faut rappeler que les attaques personnelles contre le premier ministre Koupaki se sont accentuées depuis l’annonce officielle de soutien à l’homme d’affaires Patrice Talon dans le cadre de la bataille pour le second tour.
Malgré cela, l’apôtre de la Nouvelle conscience dit assumer son choix d’un Nouveau départ avec Talon. « C’est mon choix, je l’assume et je rassure le peuple. Je ne vais pas céder aux pressions internes et externes du pays », a assuré PIK qui annonce qu’après sa sortie médiatique, qu’il descendra sur le terrain battre campagne pour son candidat.
Aussi, PIK qui justifie son mutisme par son «profond respect pour la fonction présidentielle » a-t-il dit être disposé pour un débat contradictoire avec qui que ce soit sur ces affaires au lendemain du second tour dimanche prochain.
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