La planète dans le viseur des terroristes

Si les dangers d’une planète dans les serres du réchauffement climatique ont obligé les dirigeants du monde à organiser la COP 21, preuve d’une prise de conscience commune, il est urgent qu’une réaction identique se fasse voir devant tous les actes de terrorisme qui banalisent la mort et enlèvent toute justification à cette folie meurtrière.

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Certes, on a tergiversé de décennie en décennie pour arriver aux conclusions de la grande Conférence de décembre 2015. Ces résolutions qu’aucun pays ne s’est d’ailleurs empressé jusqu’à présent de ratifier au niveau parlementaire.

Mais, un tel délai ne saurait être envisagé pour mettre fin à ce à quoi nous assistons aujourd’hui en matière de terrorisme prenant pour cible tous les pays et sur tous les continents sans distinction.

Les minutes de silence, les condamnations, les « je suis français, malien ou ivoirien », ne peuvent suffire ou consoler face aux nombreuses victimes dont la liste des pays s’allonge toujours plus à chaque drame.

Un monde en sursis en proie au terrorisme

Des attentats, des crimes dont on a du mal à comprendre pour quelles raisons ils sont perpétrés.

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La preuve n’est plus à faire que la cible des terroristes n’est nullement les soldats ou les forces militaires qui les combattent.

Abattre des innocents, faire exploser des bombes, maintenant humaines de moins en moins à proximité ou dans des camps militaires, mais plutôt dans des marchés et des lieux de prières ou de loisirs, sur des plages et dans des hôtels, loin de tout champ de bataille.

Mais comme pour le dérèglement climatique, les responsabilités sont à établir.

Les mêmes dirigeants qui, de sommet en sommet, ont laissé s’envenimer et s’enliser tant et tant de litiges en appellent à la lutte totale contre les terroristes. Ces dirigeants, qui n’hésitent surtout pas à se retirer sur la pointe des pieds, comme ce fut le cas en Somalie, ou à laisser en ruines un État, comme c’est le cas pour la Lybie de Kadhafi. A transformer en champs de mines des parties d’états libérés à moitié ou aux trois quarts comme au Mali, et comme aujourd’hui en Syrie d’Assad en guerre, véritable vivier du terrorisme.

Les sources et ressources des terroristes

La France, l’Allemagne, les USA fabriquent et vendent des tonnes d’arsenaux légalement livrés, clame-t-on, à des pays qui, à leur tour, exportent pour supporter et approvisionner telle ou telle faction ; tant de poudrières, de kalaches chargées, des armes en abondance fournies en ventes légales, vite retrouvées dans des circuits illégaux des trafics d’armes.

Des firmes comme Airbus ou Boeing ont également une vocation de fabricants et de vendeurs d’armements mais également d’armes légères Comme pour dire qu’ils transportent dans le ciel et pour le Ciel ou le Paradis.

Où donc se procurent-ils les armes et les munitions, tous ces combattants de l’Etat islamique, tous les chefs rebelles dans les pays comme la Centrafrique, ces terroristes en mal de zones d’or, de diamant ou de pétrole à exploiter ?

Peu d’efforts, diplomatiques ou non, sont déployés pour faire cesser les injustices comme celles qui, depuis des décennies, ensanglantent le Proche Orient. Pour tarir les sources de conflits qui menacent à terme la paix à tout endroit et pour redresser vigoureusement toutes les situations d’injustice comme celles qui empêchent toute stabilité au Moyen Orient.

Pour arrêter d’autres absurdités comme celles d’attendre les drames et désastres comme aujourd’hui au Burundi.

Les voix autorisées condamnent à chaque attentat ces faits inqualifiables, comme on l’a vu, ce dimanche, pour la Côte d’Ivoire. Les réseaux donnent du You Tube pour crier leur indignation et leur solidarité.

Les voies étroites du tout sécuritaire

Et rien ne change, ni pour le mode opératoire de ces dingues de la kalachnikov, ni pour le cran affiché par leurs commanditaires pour revendiquer leurs sinistres forfaits.

Le tout sécuritaire montre ainsi ses limites, dans la mesure où d’Aqmi, Boko haram, Etat islamique frappent et refrappent aux mêmes endroits, parfois même aux lieux probables des attaques, montrant et démontrant le manque d’efficacité, voire l’inefficacité des moyens de lutte contre les terroristes.

Et l’on ne perçoit pas très bien la voix de ceux qui disent que la lutte contre les fractures sociales et économiques constituent des moyens pour réduire la violence qui attirent les laissés pour compte qui gonflent les troupes des djihadistes.

Et le chercheur Alioune Sall, directeur exécutif de l’Institut des futurs africains, basé à Pretoria, préconise une vision

non militaire pour ce qui concerne l’action contre le terrorisme. Il essaie de faire partager le point de vue de ceux qui proposent de s’asseoir avec certains groupes terroristes ayant parfois des représentations politiques connues.

L’humanité qui a minimisé, et continue de le faire, les effets du changement climatique, aurait intérêt à prendre aussi comme un danger pour sa survie l’impact du terrorisme sur nos vies.

Les lois d’exception après les mesures de protection civile constituent autant de victoires des terroristes en plus des victimes des attentats. Les restrictions et autres privations de liberté sont désormais le lot de ceux qu’on voudrait protéger des actes terroristes.

Une recherche de solutions pour réduire le terrorisme doit faire l’objet d’une mise en commun des contributions de toutes les nations comme ce fut le cas pour le climat.

Espérons pour que trouver les vraies solutions pour réconcilier l’humain avec l’humanité, on ne ferait pas des COP et des COP.

Ceci reste une initiative de première urgence.

Avec le réel espoir qu’on n’aura pas à ruminer cette citation de Talleyrand qui professe que « Quand c’est urgent, c’est déjà trop tard »

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