Que Blaise Compaoré, l’ancien Président du Burkina Faso chassé du pouvoir par un soulèvement populaire soit devenu Ivoirien, est selon l’opposition ivoirienne dégradant pour l’image du pays. Selon Pascal Affi N’Guessan, l’actuel N°1 du Front populaire ivoirien (Fpi), cela donne une « image triste » de la Côte d’Ivoire.
Lors d’une conférence de presse ce mercredi au siège du parti de Laurent Gbagbo, l’ancien Président ivoirien traduit devant la Cour pénale internationale (Cpi), Affi N’Guessan a déclaré que « ce n’est pas bien » et que « ça donne une image triste du système politique de la Côte d’Ivoire ». Alors que certains s’imaginent que cette nationalité octroyée à Blaise Compaoré est pour lui un rempart contre la justice, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Côte d’Ivoire dit qu’au plan juridique, il ne voit pas « comment le changement de nationalité peut protéger quelqu’un qui est accusé de crimes ». Il rappelle qu’au moment où il commettait les faits dont il est accusé, Blaise Compaoré n’était pas Ivoirien. L’homme qui a régné en maître au burkina Faso de 1987 à octobre 2015, est recherché par la justice burkinabè pour atteinte à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et recel de cadavre. Egalement visé par un mandat d’arrêt international pour son rôle présumé dans l’assassinat de Thomas Sankara, il est en exil doré à Abidjan.
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