La Renaissance du Bénin (RB) va t-elle vers le déclin ? On est bien tenté de répondre à cette question par l’affirmative. Jadis rayonnant comme les rayons de soleil sur son logo, le parti politique créé en 1992 par l’ancienne première dame du Bénin, l’honorable Rosine Vieyra Soglo, connaît des moments difficiles.
En moins d’un an, les Houézèhouè comme on les appelle, ont essuyé trois grands revers dans les urnes. Les élections législatives d’avril 2015 et les élections communales du mois de Juin de la même année, n’ont pas été un succès et l’élection présidentielle de mars 2016 a été une véritable débâcle pour le parti.
Lors de la députation d’avril 2015, les Houézèhouè n’ont pu envoyer que sept (07) députés à l’Assemblée nationale, une performance en baisse comparativement aux échéances antérieures où le parti a régulièrement fait élire au moins 10 élus (30 en 2011 avec l’Union fait la Nation (UN), 20 en 2007 avec l’Alliance pour une Dynamique Démocratique (ADD), 15 en 2003, 27 en 1999, 16 en 1995).
A l’issue des consultations électorales de Juin 2015, la Renaissance du Bénin n’a pu obtenir la majorité des conseillers à la mairie de Cotonou et a été contrainte à une coalition pour pouvoir conserver l’hôtel de ville qu’elle dirigeait pourtant sans partage depuis l’ère de la décentralisation.
Le scrutin présidentiel de mars 2016, à l’analyse, apparaît comme un coup fatal. Primo, le parti, à l’instar des grands partis politiques actuellement présents, n’a pu désigner en son sein un candidat. Pis, le candidat Lionel Zinsou désigné par le bureau politique n’a pas été approuvé par la présidente fondatrice encore moins par le président d’honneur qui ont tous deux mené une campagne contre le candidat. Conséquence, dans tous ses fiefs traditionnels, le candidat du parti annoncé comme le grandissime favori de cette élection, a mordu la poussière.
Cette dernière débâcle dans les urnes conjuguée aux nombreux départs du parti- Candide Azannaï, Epiphane Quenum, et autres- semblent conduire lentement la Renaissance du Bénin sur le chemin du déclin. Mais, ne sait-on jamais, Léhady Soglo et ses lieutenants peuvent bien reprendre du poil de la bête et maintenir à flot, le navire RB. Car au Bénin, rien n’est impossible
Laisser un commentaire