Crash de l’hélicoptère présidentiel : 7,1 milliards de dédommagement versé par l’assurance

(De fortes pressions sur le Dg de la Sobeh) Quelques mois après le crash de l’hélicoptère présidentiel, une bonne nouvelle pour la Société béninoise des hydrocarbures(Sobeh), le propriétaire de l’engin.

La compagnie d’assurance Nsia a versé la faramineuse somme de 7,18 milliards pour les frais d’assurance. Mais cette somme est enviée par le gouvernement qui met de fortes pressions sur le Dg. Le 26 décembre 2015, l’hélicoptère blanc immatriculé Ty-Abc utilisé fréquemment par le Chef de l’Etat Boni Yayi a fait un crash à son atterrissage à Djougou alors que le Premier ministre Lionel Zinsou était à bord (lire ici). Depuis, les nouvelles de cet engin sont devenues rares. Il y a quelques jours, la compagnie d’assurance Nsia a versé 7,18 milliards pour dédommager le propriétaire de l’hélicoptère qui est la Société béninoise des hydrocarbures(Sobeh). Avec cet argent, la société envisageait l’achat d’un nouvel hélicoptère qui lui permettra de répondre à ses obligations premières comme la fourniture de gaz des centrales thermiques que le gouvernement lui a confiées. La Sobeh, rappelons-le, avait acquis cet hélicoptère avec les bonus de signature sur les contrats avec les compagnies pétrolières exerçant sur nos côtes et devrait l’utiliser pour les déplacements en haute mer des agents travaillant sur la plateforme pétrolière.

Mais une fois acquis, l’engin a été détourné pour servir d’hélicoptère présidentiel avec la complicité du ministre de l’énergie d’alors Barthélémy Kassa. Une fois le gouvernement informé que le montant versé dans les comptes de la société, de fortes pressions sont exercées sur le Dg pour lui demander de verser les fonds dans un compte au trésor. Selon des indiscrétions, c’est le Chef de l’Etat Boni Yayi lui-même qui exercerait cette pression directement sur le Dg afin de décrocher les fonds. Mais jusque-là, confirment les mêmes sources, il résiste toujours à obtempérer, la Sobeh étant une société jouissant d’une autonomie de gestion. La crainte des responsables de la Sobeh est de voir les fonds partir et servir à autre chose. La preuve, le deuxième hélicoptère acheté par la Sobeh n’a pu servir à l’usage consacré. Il sert aux balades du Chef de l’Etat depuis que le premier a crashé à Djougou. (à suivre).