Erosion côtière à Cotonou : De nombreux dégâts matériels et quelques blessés enregistrés

Depuis quelques jours, la mer avance inexorablement sur les berges de Cotonou, dans les quartiers Akpakpa Dodomey et Xwlacodji, dans les 4ème et 5ème arrondissements de Cotonou. Cette avancée de la mer a occasionné d’énormes dommages surtout matériels dans lesdits quartiers.

Publicité

Un environnement désastreux. C’est ce qui a été constaté suite aux dommages causés par l’avancée de la mer observée depuis quelques jours dans les quartiers d’Akpakpa Dodomey, et de Xwlacodji dans les 4è et 5è arrondissements de Cotonou. Cette avancée de la mer a ravagé toutes les maisons situées à proximité de l’océan.  En effet, des maisons construites sur pilotis au bord de l’eau ont été détruites laissant derrière elles un paysage chaotique.

La mer a emporté avec elle tous les biens matériels de ces habitations faisant ainsi des sinistrés. Certaines  d’entre elles ont été  remplies de sable  et démolies entièrement par endroits sous l’effet de la poussée marine. Par ailleurs, quelques habitants occupés à récupérer certains objets déjà endommagés s’acharnent pour un déménagement complet. L’école maternelle de Enagnon a été également endommagée.  Les bâtisses de cette école, située à quelques mètres de la mer  se sont écroulées suite à ce débordement de la mer. Par conséquent, une partie de la clôture de ladite école a été démolie et s’est ensuite retrouvée au fond de l‘océan. Ceci aurait fait des victimes à en croire Sèwanou Hubert qui souligne que « la pression de l’eau a été plus forte que le feu ». En effet,  « Le mur de l’école maternelle, sous la poussée violente  des vagues, s’est écroulé sur deux enfants dans la journée du lundi » a-t-il déclaré. Il a ajouté que ceux-ci aurait été secourus par l’équipe des sapeurs pompiers.   

C’est un phénomène  saisonnier qui, selon les témoignages de quelques riverains rencontrés a commencé dans la soirée du lundi dernier. Selon eux, la mer a connu une forte remontée dimanche dans l’après-midi (17h environ). Pour certains, l’extension du port serait à la base du débordement de la mer tandis que d’autres pensent que c’est dû à l’emplacement des blocages posés par le gouvernement.

« Ici à Xwlacodji précisément à Yénawa les menaces  des vagues de la mer se sont fait remarquer il y a seulement trois jours, avec beaucoup d’ampleur la nuit » a affirmé Chantal Sossa.

Aussi, tous les biens de ces habitants ont-ils été emportés par cette remontée des vagues même leurs économies a-t-elle martelé. A Akpakpa Dodomey par ailleurs, la situation n’est non moins considérable. Il faut remarquer que ce fléau que connaissent les habitants de ces différentes parties de Cotonou n’a pas encore occasionné de perte en vie humaine selon des sources médicales. Mais ceux-ci ont lancé un appel au gouvernement afin qu’ il les aide à trouver une solution face à ce fléau qui selon eux, dépasse l’entendement.

Publicité

Un phénomène périodique

Le débordement de la mer est une manifestation répétitive qui met les populations de la ville de Cotonou surtout celles riveraines dans des situations piteuses depuis plusieurs années malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement béninois dans le but de lutter contre le fléau. Notons que selon les explications du coordonateur du projet protection de la côte à l’Est de Cotonou, le débordement de la mer constaté ces derniers jours est un phénomène  naturel qualifié de « période de marée haute ». Ladite période selon ses dires s’éteindra jusqu’au mois de juin.

Quelques dispositions pour contrer le danger

Face à cette situation, le gouvernement béninois, depuis longtemps s’évertue à assurer la sécurité de ces nombreuses populations  qui sont chaque fois victimes de cette avancée de la mer. Par conséquent, des mesures ont été prises.

«  Il est prévu de mettre dans ladite zone,  un revêtement d’un linéaire de 910 mètres » a affirmé  Philippe Régis Zounmènou, coordonateur dudit projet.

Cette infrastructure prévue par ledit projet permettra de protéger toutes les installations situées dans cette zone vulnérable, telles que l’école primaire publique d’Enagnon, le siège de la Centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came), tout le quartier résidentiel Jak, l’hôtel Plm Alédjo,  a-t-il fait savoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité