Fini, le temps de grâce au nouveau régime en place au Burkina Faso. La Coalition contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (Ccvc) au Burkina est montée au créneau pour porter ses réserves contre la gouvernance du Président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement aux affaires il y a déjà plus de trois mois.
La coalition regroupant des centrales syndicales et des organisations de la société civile dénonce l’impunité des crimes commis pendant les répressions des manifestations populaires d’octobre 2014 et de septembre 2015. Chrysogone Zougmoré, le Président du Ccvc déplore le silence sur les dossiers « des martyrs de l’insurrection, des victimes du coup d’Etat de septembre 2015 » et des dossiers de « crimes de sang et de crimes économiques » en instance avant la chute du régime de Blaise Compaoré qui a été marquée par un bilan noir de 33 morts et 600 blessées. A ces dossiers s’ajoutent ceux accablant le premier-ministre de la transition, le Général Isaac Zida et ses collègues. L’ancien patron du gouvernement de la transition est accusé d’accaparement de parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000 et de s’offrir des faveurs de fin de mandat en décembre. Isaac Zida devrait même être ambassadeur du Burkina Faso près des Etats-Unis. Cela a été annulé par le nouveau Président élu du Burkina qui dit n’avoir pas pris cette décision lui revenant. Selon la coalition dirigée par M. Zougmoré le système judiciaire burkinabè est complètement défaillant. La coalition constate que les produits de première nécessité ne sont toujours pas à des prix accessibles au Burkinabè lambda.