Bénin : ce que les parents d’élèves attendent du gouvernement de la Rupture

La venue au pouvoir du président Patrice Talon a fait naître de nouveaux espoirs au sein de ceux qui voulaient rompre avec la gouvernance de Boni Yayi. Au nombre de ceux-ci, on peut citer l’Union Nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (UNAPEEB).

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En conclave, ce mercredi 16 avril, le Bureau exécutif national de l’UNAPEEB a rendu public une liste de requêtes à l’attention du nouveau gouvernement. Lire ci-dessous le communiqué

UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTS D’ÉLÈVES ET D’ÉTUDIANTS DU BÉNIN (UNAPEEB)

DÉCLARATION DU BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL 

Le Bureau exécutif national de l’UNAPEEB, réuni ce jour, mercredi 13 avril 2016, à Porto-Novo, a pris la déclaration dont la teneur suit :  Le Bureau exécutif national félicite tous les parents d’élèves et d’étudiants pour leur engagement sans réserve dans la campagne électorale qui a abouti au rejet net et sans appel de la  RECOLONISATION et à l’élection du Président Patrice TALON à la tête de la coalition de la RUPTURE. Le premier gouvernement de la RUPTURE est connu depuis le mercredi 06 avril 2016, après l’investiture du Président. Aussi, le Bureau exécutif national de l’UNAPEEB en se félicitant de cette victoire, voudrait-il préciser ici ce que les parents d’élèves et d’étudiants attendent du gouvernement de la RUPTURE.  Les parents d’élèves et d’étudiants du Bénin attendent du gouvernement de la RUPTURE :

  1. la suppression des contributions scolaires pour les élèves garçons de la 6ème à la terminale pour uniformiser l’accès à l’Ecole aux enfants des deux sexes sans discrimination ;
  2. l’arrêt de la privatisation de l’université publique avec la réduction drastique de 80% des frais d’étude actuellement pratiqués dans les universités publiques, en vue d’ouvrir les portes du savoir aux enfants des pauvres ;
  3. l’alphabétisation généralisée de tous les adultes analphabètes, soit 60% de la population du Bénin, pour garantir l’amorce du développement du pays ; car on ne développe pas un pays avec une population analphabète ;
  4. l’instruction dans les langues nationales jusqu’au CE2 (cours élémentaire 2ème année) où il sera introduit la langue française ; (cf. Programme d’instruction de l’INIREF – Institut International de Recherche et de Formation-) ;
  5. des programmes d’études plus adaptés aux réalités béninoises et s’appuyant sur les valeurs endogènes positives, des programmes laissant plus de place à la pratique qu’à la théorie, accordant plus d’attention à l’enseignement technique ;
  6. la dotation des écoles primaires et maternelles de maîtres en nombre suffisant et en qualité, ainsi qu’en infrastructures et en matériel pédagogique ;
  7. le recrutement d’enseignants à former et à affecter pour résoudre le problème de pénurie criarde d’enseignants de qualité qu’on observe dans les lycées et collèges ; cela commence par le recrutement des professeurs vacataires et leur formation sur le tas (formation modulaire) ; le recrutement de professeurs qualifiés pour les universités ;
  8. la construction des salles de classe et d’amphithéâtres afin que finisse progressivement le système de classes volantes et des cours à des heures inacceptables, des jours de la semaine, au cours secondaire, et le système de mutualisation des infrastructures dans les universités ;  
  9. la résolution des problèmes des enseignants, objet de conflits sociaux entre les enseignants et les gouvernements pour en finir avec le cycle des grèves perlées à l’Ecole ;
  10. a fin de l’impunité (donc pas d’immunité pour Boni Yayi et les auteurs des scandales, des fraudes, des atteintes aux libertés et des crimes crapuleux aussi bien politiques que de sang qui ont jalonné sa gouvernance) ;  
  11. l’élection des proviseurs, directeurs et censeurs des lycées et collèges, à l’instar des recteurs et doyens des universités du Bénin.    

En un mot, une assise nationale pour actualiser les mesures préconisées par les différents forums et séminaires sur l’éducation et leur donner une force de loi pour leur application afin de sortir l’École béninoise de la RUINE. Parents d’Élèves et d’Étudiants du Bénin, partout où vous êtes, organisez-vous, mobilisez-vous autour de ces revendications minimales dont il faut exiger la résolution pour le bonheur de l’École et de ses usagers.   

Porto-Novo, le 13 avril 2016
Pour le Bureau Exécutif National de l’UNAPEEB,
Le Président, Paul K. KOUDOUKPO

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