Sécurité au Bénin : La France initie le projet Artecao

En vue de permettre aux forces de sécurité intérieure de la sous-région de remplir efficacement leurs missions, la France a initié le projet Artecao. Au profit des enquêteurs de la gendarmerie, de la police, de la douane et des magistrats, ce vaste projet a été officiellement lancé mercredi dernier, à la faveur d’une cérémonie à l’Hôtel du Lac à Cotonou.

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Le Bénin, dans sa lutte contre la criminalité fait, à l’instar des autres pays de la sous-région ouest-africaine, face à un grand défi. Notamment celui, d’un manque de preuves matérielles pouvant confondre un criminel devant les tribunaux. Pour donc aider à relever cet énorme défi, la France a initié le projet d’Appui au renforcement de la Police technique et scientifique en Afrique de l’Ouest (Artecao).

Ce projet dont l’objectif principal est d’aboutir à une compréhension régionale du rôle fondamental de la Police technique et scientifique (Pts) au sein de la chaîne pénale vise à renforcer les techniques d’enquêtes, de protection, de collecte et d’analyse des preuves matérielles notamment sur les lieux de crime. C’était à la faveur d’une cérémonie à l’Hôtel du Lac à Cotonou. Cette cérémonie a été marquée par les allocutions de l’Ambassadrice de France au Bénin, Aline Kuster Menager et du ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia.

Dans son allocution, l’Ambassadrice de France a attiré l’attention sur l’importance de la Police technique et scientifique dans la politique de sécurité.

« Sans la Pts, les forces de sécurité intérieures ne peuvent remplir efficacement leurs missions », a en effet indiqué la diplomate avant de faire constater l’état global préoccupant de la Pts en Afrique de l’Ouest avec comme principale caractéristique de la carence de preuve scientifique établie de manière systématique et professionnelle.

Toute chose, qui à en croire l’Ambassadrice, a pour conséquence l’installation de la preuve par l’aveu utilisant souvent des pratiques illicites et attentatoires à la dignité humaine.

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Partageant ce triste constat, le ministre de l’Intérieur s’est réjoui de l’initiative de ce projet qui vient à point nommé pour renforcer la capacité de la police technique et scientifique. Le ministre, dans son discours d’ouverture, a également assuré l’Ambassadrice de ce que la Justice et les forces de sécurité ne ménageront aucun effort pour la réussite du projet. Aussi, le ministre Sacca Lafia, a-t-il promis l’accompagnement du gouvernement dans la mise en œuvre du programme.

Artecao, un projet bénéfique aux femmes et aux jeunes

Le programme Artecao sera mis en œuvre en deux phases. La première consistera à la mise en place d’une modélisation de Pts nationale « type », disposant de personnels formés et correctement équipés, implantée sur l’ensemble du territoire national. Cette première phase sera mise en œuvre au Bénin. La construction d’une approche régionale commune de la Pts interviendra dans un futur proche; Ceci, avec une formation pour l’ensemble des Etats de la sous-région.

Le projet, faut-il le rappeler, est conçu à l’intention des enquêteurs de la gendarmerie, de la police, de la douane et des magistrats. Mais bien qu’étant un projet particulièrement technique, Artecao aura, à en croire l’Ambassadrice de France, un impact significatif de grandes problématiques de l’Afrique de l’Ouest. Le projet protégera en effet les droits des femmes africaines, précisément des femmes victimes de violence. Aussi, le projet permettra-t-il de réduire sensiblement les atteintes faites aux jeunes, notamment les enfants exposés aux phénomènes de travail forcé et d’exploitation sexuelle et autres violences

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