La gestion faite de la société nationale de commercialisation des produits pétroliers Sonacop par Irénée Agossa n’est pas exempt de reproches. Le dernier impair est un marché d’achat de plombs plastiques à scellés qui ne s’est pas passé dans les règles de l’art.
Son exubérance verbale dissipait les soupçons sur sa gestion. Pourtant, à la tête de la Sonacop, depuis près d’un an, Irénée Agossa ne fait pas montre d’une grande probité. La dernière preuve est donnée par la façon dont il a géré le marché d’achats de plombs plastiques à scellés. De quoi s’agit-il ? En Aout 2015, la Sonacop lance le marché N* Dg/Prmp/St/009/15 du 23 Octobre 2015 portant sur la fourniture de 299.000 plombs plastiques à scellés.
Le marché est confié à la société Solaris-Sas ayant son siège à Villeneuve en France et représenté par M. Aristide Danvidé. Le montant du marché est de 33.600 euros, toutes taxes comprises, frais de livraison au dépôt de la Sonacop, de douane et d’assurances inclus. Le marché a été notifié à Solaris le 23 juillet et il doit l’exécuter en huit semaines. Mais à l’heure de livraison, c’est une autre société qui livre les plombs plastiques à scellés. Il s’agit de Cmcp-Bénin sise à Sèmè Kpodji. Le Directeur général de cette société Didier a d’ailleurs délivré le certificat d’origine pour reconnaître être fabricant des plombs. Dans un courrier en date du 04 février 2016 adressé au Directeur général, le Directeur des dépôts n’a pas certifié la facture Sas N Fa-2016-01-0015a et souligne à l’attention du Dg que la facture citée en objet est établie en France alors que le matériel livré est fabriqué à l’usine de production de Cmcp Bénin sise à Sèmè Kpodji et plus grave, le certificat de conformité est délivré par le fabricant et que ceci est contraire à la règle.
On se demande alors comment pour un produit fabriqué ici au Bénin, la facture est délivrée en France et en euros. Plus grave, selon les indiscrétions, l’unité d’un plomb plastique ne dépasserait pas les 15F à Cmcp-Bénin, ce qui fait 4,485 millions alors les 33.600 euros, soit environ 22 millions. On comprend bien pourquoi il y a chez le Dg Agossa une volonté de mettre en exécution ce marché coûte que coûte. Mais la vigilance du Directeur des dépôts de la Sonacop a permis à la Direction financière de ne pas payer cette facture non certifiée qui permettra aux responsables de ce pseudo marché de gagner des millions sur le dos des travailleurs de la société
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