Au Burundi le régime contesté de Pierre Nkurunziza veut prendre complètement ses distances avec les partenaires techniques et financiers du pays. Le gouvernement burundais a décidé de se passer de l’aide étrangère au développement.
Il s’agit d’une réaction spectaculaire du régime aux sanctions financières qu’infligent les partenaires traditionnels du pays notamment les pays de l’Union européenne qui ont suspendu le décaissement d’appui financiers au profit du Burundi. Tabu Abdallah, Manirakiza, le ministre burundais des Finances et du Budget a annoncé que le gouvernement peaufine une stratégie pour se passer ces appuis étrangers qui rendent le pays dépendant. L’entreprise risque d’être périlleuse pour le gouvernement burundais. Les partenaires de l’Ue devraient verser au Burundi plus de 432 millions d’euros pour le financement de plusieurs projets de développement pour les cinq prochaines années dans le cadre du 11ème Fed. Le régime de Nkurunziza estime que se passer des financements extérieurs devrait permettre au Burundi de jouir pleinement de sa souveraineté. Pour le gouvernement burundais, « La réduction de la dépendance de l’équilibre du budget de l’aide extérieure doit être une préoccupation, non seulement d’ordre du développement d’un pays, mais surtout et avant tout de sa sécurité ainsi que de sa souveraineté ». Pour parvenir à ses fins, selon le ministre des Finances, le gouvernement burundais compte s’appuyer sur un mécanisme de collecte en ligne de la Tva à travers les technologies de pointe. Déjà en Conseil des ministres, une commission a été mise en place pour penser à la réforme devant accélérer ce processus pour limiter la dépendance à l’aide étrangère.
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