Les conducteurs de taxi-motos communément appelés « Zémidjans » de la ville de Bohicon se sont révoltés en bloquant le tronçon Abomey-Bohicon ce 17 mai 2016 à hauteur du Collège catholique Mgr Steinmetz.
A l’origine de ce mouvement d’humeur des conducteurs de taxi-moto, une opération de contrôle des rétroviseurs initiée par la police qui a mal tourné. Des pneus brûlés, des injures à l’endroit des policiers et voie boquée. C’est le spectacle auquel l’on a assisté dans la matinée d’hier mardi 17 mai dans la ville de Bohicon, précisément devant le Collège Mgr Steinmetz.
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Il s’agit en effet d’un soulèvement des conducteurs taxi-motos. Ces derniers se sont soulevés pour dire ‘’non’’ à ce qu’ils considèrent comme des « traitements inhumains » dont ils sont souvent l’objet de la part des éléments des forces de l’ordre. En effet lors d’une opération de contrôle de rétroviseurs initiée par le commissariat central de Bohicon hier, un motocycliste a été passé à tabac pour défaut de rétroviseur.
« Ce sont les policiers qui ont créé le désordre, le sieur passait sur sa moto et il y avait les policiers non loin. (…) Ils l’ont contrôlé et il lui manquait ses rétroviseurs. Il voulait s’arrêter quand un policier l’a jeté par terre et a l’a roué de coups », témoigne un des manifestants.
C’est donc cette tournure qu’a prise l’opération de contrôle de rétroviseurs qui a provoqué la colère de ses pairs :« Nous ne pouvons pas accepter ça », proteste-t-il vigoureusement. Les zémidjans, pour manifester leur mécontentement et s’opposer à l’opération de contrôle qui a mal tourné, ont pendant plus d’une heure bloqué la voie qui mène de Bohicon à Abomey.
« Nous ne sommes pas d’accord, c’est pourquoi la population a voulu montrer sa colère en bloquant la voie Abomey-Bohicon pour que ça ne se répète plus », fulmine-t-il.
A travers ce mouvement, ils invitent le maire de la commune de Bohicon à prendre ces responsabilités pour éviter à l’avenir des situations similaires.
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