Aux affaires depuis le 06 avril dernier, le président Patrice Talon a préféré maintenir, pour le moment la majorité des directeurs des sociétés d’Etat, nommés sous le régime défunt, à leurs postes respectifs. Mais ceux-ci ne gèrent que les affaires courantes.
Selon nos sources, généralement bien renseignées, les comptes bancaires des sociétés d’Etat sont gelés. Les mêmes sources nous informent que dans ces sociétés, les attributions de marchés et les activités à incidences financières sont été interdites jusqu’à nouvel ordre. Conséquence, les directeurs de ces sociétés, nommés par le régime défunt font du surplace. Ils ne gèrent que les affaires courantes des entreprises dont ils ont la charge. Rien de plus. Pourquoi le gouvernement Talon ne procède t-il pas à la suspension ou au limogeage des concernés ?
Des audits pour faire l’état des lieux
Ce n’est pas pour deux choses que le gouvernement n’a pas encore procédé aux nominations dans les différentes structures publiques. Le président Patrice Talon veut voir clair dans la gestion faite des sociétés d’Etat avant sa prise du pouvoir. On apprend que le gouvernement a commandité des audits pour comprendre la gestion, la situation économique et financière de chaque société étatique. L’objectif de ces audits est de faire l’état des lieux de la gestion des sociétés en vue de déterminer leurs problèmes et défis respectifs. Pour l’heure, le chef de l’Etat et les siens n’entendent pas se hâter dans la nomination de nouveaux cadres dans l’administration publique ni même à la tête des structures d’Etat. Les informations qui nous parviennent font état de ce que le gouvernement entend procéder aux nominations conformément aux textes et loi en vigueur. C’est-à-dire, en respectant les critères de profil et les procédures.
Lire Bénin: Ajavon se prononce enfin sur la gestion de Talon
Grincements de dents des pro-Talon
L’élection de Patrice Talon à la magistrature suprême du Bénin a suscité beaucoup d’engouement au sein des populations. Elu à 65% des suffrages exprimés, Patrice Talon est perçu comme le sauveur et le libérateur du Bénin des vices et caprices du régime du changement-refondation. Mais depuis que l’homme du « Nouveau Départ est aux commandes, la gestion des sociétés d’Etat et surtout certains postes clés de l’administration publique est toujours dans les mains des chantres, griots et autres acteurs politiques pro-Yayi. Dans certains milieux, cette situation est mal digérée. Bon nombre d’acteurs ou personnalités ayant lutté pour l’avènement du président Talon au pouvoir ont commencé par grincer les dents. Ils voient leurs adversaires politiques jouir des avantages liés à leurs fonctions, et cela dure plus d’un mois.
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