Réformes constitutionnelles : les griefs de la Cpfg contre la commission Djogbénou

La commission technique chargée des réformes politiques et institutionnelles installée le 6 mai dernier par le président de la République continue de susciter de vives réactions. La dernière en date est celle de la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg).

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Par la voix de son président, Professeur Philippe Noudjènoumè, la convention, à la faveur d’un point de presse ce matin au siège du Parti communiste du Bénin, est montée au créneau. Ceci, pour non seulement passer au crible la commission  présidée par le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Joseph Djogbénou et faire part de leurs propositions.

« Révision à minima »

Dans les propos liminaires qu’il a prononcés lors du point de presse qui porte sur le thème : « la situation nationale actuelle et les exigences du peuple pour une nouvelle constitution », le président de la Cpfg a fait savoir que la réforme constitutionnelle envisagée par le président Talon est, contrairement à la volonté populaire, une « révision à minima ».

 « En effet, explique le professeur Noudjènoumè, tant dans sa composition, dans son objet que dans le délai dans lequel les travaux sont enfermés, la commission installée le 6 mai n’est qu’une commission gouvernementale, pour ne pas dire purement présidentielle ». Ce qui laisse voir, à en croire le conférencier, que cette « commission n’a pour d’autre mission que d’avaliser les propositions de réformes politiques et constitutionnelles inscrites dans le programme du candidat Patrice Talon et rien de plus ».

Parlant de la composition, le Professeur Noudjènoumè fait remarquer que la plupart des membres de la commission technique sont connus comme les faiseurs et/ou les tripatouilleurs depuis 1990 de la constitution actuellement en faillite. « Mais le plus important, souligne le président de la convention patriotique, c’est que les principaux acteurs de la vie sociale de notre pays sont écartés de la participation à la prise de décision capitale pour le devenir immédiat de notre société ».  

Exigences pour une nouvelle Constitution

Selon le conférencier, le diagnostic objectif de la situation sociopolitique nationale montre que le Bénin traverse une crise multidimensionnelle. Ce diagnostic approuvé par tous à en croire Philippe Noudjènoumè, montre à suffisance que la crise touche aux fondamentaux de la Constitution du 11 décembre 1990. Ainsi, fera savoir le professeur Noudjènoumè, « il ne s’agit pas ici de procéder à des ‘’réformettes’’ de façade qui apparaîtront bien vite comme de la pommade passée sur une plaie gangrénée ».

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Pour le président de la Convention patriotique des forces de gauche, la résolution de cette crise multidimensionnelle passe nécessairement par la convocation des états généraux du peuple ou une assise spéciale. Ceci, en vue de « réformer notre vivre ensemble » et prendre en compte les aspirations actuelles et futures de notre peuple qui peuvent se synthétiser en ces points : la fin de l’impunité, la démocratie, l’intégrité et le patriotisme.

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