Bénin : Le rêve éveillé du nouveau départ

Vidéo. Vérifiez le son. Attention à la couleur. Voici un film. Le film d’un rêve. Le rêve en dix tableaux de ce qui préfigure, pour la majorité des Béninois, le « nouveau départ ». Il éclaire leur quotidien. Il porte leurs vœux. Il comble leurs attentes.

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Premier tableau. Le citoyen-client et l’administration. Demander un service à l’administration ne s’apparente plus à un long et pénible parcours du combattant. Hier, obstacles sans nombre, racket partout, humiliation à tous les coups. Désormais, le circuit est bien huilé, connu à l’avance. A la satisfaction du client et du prestataire de service.

Deuxième tableau. Le citoyen face aux problèmes de santé. La maladie n’est plus synonyme de mort. Ceci, grâce à une   intelligente politique de prise en charge des malades. Et il ne vient à l’esprit d’aucun syndicaliste, doté d’un brin d’humanité, de décréter une grève sans service minimum.

Troisième tableau. Des commissariats de police citoyens. Dans les espaces tenus pour des fourrières, les commissariats font place nette. Ils se débarrassent des motos et vélos laissés là à l’abandon sous le soleil et diverses intempéries. Belle mutation que celle de la police. Elle s’interdit de garder par devers elle les biens d’autrui. L’ordre sur les voies. La paix pour les porte-monnaie d’honnêtes citoyens.

Quatrième tableau. Le retraité et sa pension de retraite. Il est   mis fin, sur toute l’étendue du territoire national, à une innommable injustice. De quoi s’agit-il ?  Un agent permanent de l’Etat admis à faire valoir ses droits à la retraite, doit attendre plusieurs mois avant de toucher sa toute première pension. Un intervalle de dure galère aux allures tragiques du trou noir. Beaucoup s’y précipitent. Une plongée sans retour. Désormais, le retraité n’est plus le souffre-douleur de la République, un ayant-droit frustré.

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Cinquième tableau. Le délestage comme un mauvais souvenir. Et la lumière fut, dit-on. Et elle l’est désormais en continu et de manière durable. Dans tous les foyers. Sur toutes les voies publiques. Dans toutes les entreprises. Un air de modernité flotte sur le pays. Un pays qui s’était habitué aux ténèbres. A force de subir, résigné, bien de choses ténébreuses.

Sixième tableau. Les engins à deux roues et les plaques d’immatriculation. On a fini par oublier cette opération destinée à identifier les motos. Elle s’est enlisée, chemin faisant, dans les sables mouvants de nos laxismes joyeux. Désormais, tout change, tout rentre dans l’ordre. On sait qui est qui et à qui appartient quoi. Sans pot de vin. Sans tricherie.  

Septième tableau. Le respect dû, en toutes circonstances, à certaines catégories de personnes. Les Béninois comprennent la nécessité et l’utilité de faire la queue devant les guichets des stades, dans les banques, dans les supermarchés… La discipline librement consentie par chacun pour rendre facile la vie de tous. Les Béninois comprennent surtout que certaines catégories de personnes sont prioritaires : une femme enceinte à qui l’on cède sa place, une personne handicapée que l’on assiste, une personne du troisième âge que l’on soulage des rigueurs d’une trop longue attente…

Huitième tableau. Le sens giratoire et la priorité à droite. Le Bénin comprend enfin que, dans les carrefours, la règle de la priorité à droite ne joue plus. Est prioritaire celui qui s’est   engagé le premier dans le sens giratoire. Voilà qui sort le Bénin d’une bien triste marginalité. Notre pays ne sera plus l’exception qui chasse sur les bas côtés des routes du monde.

Neuvième tableau. Le Bénin libéré de toutes les formes de pollution. Moins d’émission de gaz à effet de serre. Moins de pollution des eaux pour la sauvegarde de la faune et de la flore de nos surfaces d’eau. Moins de pollution sonore pour la sérénité des esprits et des cœurs. Moins de pollution mentale pour la jeunesse sous le choc d’un funeste déracinement et d’une mondialisation mal assumée.

Dixième tableau. Les quartiers résidentiels rendus à leur vocation d’espaces policés dans la cité. Fini le désordre. Les gros camions qui ont envahi ces quartiers battent en retraite. L’hygiène, la sécurité, la sérénité reprennent leurs droits. La notion de quartier résidentiel est réhabilitée. Parodions l’adage bien connu :  » « Chacun son espace et les gros camions seront désormais bien gardés là où ils doivent l’être ».

Attention, ces dix tableaux ne sont qu’une série de rêves. Il nous tarde de les vivre. Au nom du nouveau départ

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