Suspension du Bénin par la Fifa : deux poids deux mesures

Depuis mardi dernier, la décision du Conseil de la Fifa est tombée. Le Conseil décide de sanctionner le Bénin pour la non tenue de l’élection du nouveau comité exécutif de la Fbf.

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Cette décision attend d’être confirmée par le 66è congrès de la Fifa qui s’ouvre ce jour au Mexique. Mais, compte tenu de certains éléments, la Fifa ne devrait pas sanctionner le Bénin. La Fifa, ce 9 mai 2016 a décidé de sanctionner le Bénin. Ceci pour n’avoir pas organisé l’élection pour l’avènement d’un nouveau comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf). Sur le site de la Fifa, le dossier du Bénin est prévu dans l’ordre du jour du 66è congrès de l’instance qui s’ouvre ce jour au Mexique. Mais, généralement, le Congrès confirme les décisions du Conseil.

Cependant il y a des éléments qui peuvent être mis en exergue pour montrer que le Bénin ne mérite par une telle sanction. Le retrait d’agrément le 27 avril 2015 sonne comme une ingérence du milieu politique dans les affaires de la Fédération béninoise de football (Fbf). La Fifa était en ce moment en droit de sanctionner le Bénin. Force a été de constater que rien n’a été fait.

Sauf une certaine méconnaissance de la situation, c’est une décision du tribunal de Porto-Novo qui est venue suspendre le processus électoral devant conduire à l’élection d’un nouveau comité exécutif de la Fbf. Est-ce une ingérence du politique dans les affaires du football béninois? Quand la justice suisse sommée par celle américaine a débarqué dans l’hôtel où devrait se tenir le congrès de la Fifa qui a renouvelé le mandat de Sepp Blatter en décembre 2015, a-t-on parlé d’ingérence du politique dans les affaires de la Fifa?

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Au moment où une enquête a été ouverte contre certains responsables de l’instance conjointement par la justice américaine et celle suisse, a-t-on parlé d’ingérence du politique? Mieux, le Nigéria n’a toujours pas rétabli dans ces droits le comité exécutif de sa fédération (la justice nigériane étant passée par là) malgré les injonctions de la Fifa. De même que l’Egypte qui est sans comité exécutif. Mais, ces deux nations n’ont pas été sanctionnées. Il n’y a pas trace des dossiers de ces deux pays dans l’ordre du jour du 66è congrès de la Fifa. Alors, pourquoi le cas du Bénin est si préoccupant? Le Bénin est un Etat souverain et sa justice est autonome. On note une exagération de l’instance internationale et un certain acharnement contre une ‘’petite nation’’. Les textes doivent être appliqués sans discrimination

Trois options pour le Bénin

La suspension du Bénin, sauf retournement spectaculaire de situation devrait être confirmée par le 66è congrès de la Fifa qui s’ouvre ce jour. Dès lors plusieurs options s’offrent au Bénin. Dès la confirmation de la sanction le Bénin peut utiliser les voies de recours en saisissant le Tribunal arbitral du sport (Tas) et en dernier recours le tribunal de Zurich. Le Bénin peut aussi avoir l’orgueil et le caractère d’affirmer sa souveraineté. Etant un Etat de droit où le socle de la démocratie est la séparation des pouvoirs, on peut attendre la décision du juge du tribunal de Porto-Novo. Si ce dernier, après avoir écouté les parties en cause rapporte sa décision, cela sera notifié à la Fifa pour une levée de sanction. Le Bénin peut aussi choisir de rester indifférent en ignorant la sanction de la Fifa. Alors, il faudra saisir cette opportunité pour assainir, restructurer et réorganiser son football. A côté de ces trois options, les autorités béninoises peuvent miser sur la diplomatie, prendre des résolutions idoines et jouer sur des relations pour permettre que les juniors jouent contre la Lybie le 24 mai 2016, les séniors contre la Guinée-Equatoriale le 5 juin 2016 et les cadets le 12 juin contre la Sierra-Léone

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