Elles ont la dent dure contre le président de la République, Patrice Talon. Les centrales et confédérations syndicales sont très amères après l’installation vendredi 6 mai dernier de la commission technique chargée de la réforme constitutionnelle et institutionnelle par le chef de l’Etat.
A la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animée ce jour, mardi 10 mai 2016, à la Bourse du Travail à Cotonou, les secrétaires généraux de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa–Bénin), de la confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi–Bénin), de la Centrale des Syndicats de Secteurs Privé et Informel du Bénin (Cspib) et de la Centrale des syndicats unis du Bénin (Csub) ont dénoncé l’absence d’un représentant des travailleurs dans la commission (liste des membres de la commission de réformes).
« Si nous parlons aujourd’hui de renouveau démocratique et de démocratie au Bénin, c’est grâce aux travailleurs qui ont joué un rôle important », souligne le Sg Noël Chadaré. Le Sg de la Cosi-Bénin rappelle que ce sont les travailleurs qui ont été à l’avant-garde du combat contre la « révision opportuniste » envisagée par l’ancien chef de l’Etat, Dr Thomas Boni Yayi.
Lors de leur sortie médiatique de cet après-midi, les responsables syndicaux estiment avoir été également laissés pour compte. Ceci, du fait de la non présence d’un représentant de travailleurs dans la commission de vérification de la régularité des concours de recrutement direct d’agents de l’Etat organisés au titre de l’année 2015. Pour Pascal Todjinou, il est illogique que ceux qui ont dénoncé les concours frauduleux ne se retrouvent pas dans la commission (liste des membres de la commission de vérification des concours).
Ainsi, tout en prenant acte du choix du chef de l’Etat, les syndicalistes invitent-ils le numéro 1 des Béninois à ne pas verser dans les travers de l’ancien régime. « Monsieur le Président, si vous laissez d’autres ‘’fous du roi’’ autour de vous, la rupture risque d’être enrhumée », a averti le Sg Pascal Todjinou.
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