Théâtre : Le Fitheb en mode porte-à-porte

La phase migratoire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), une innovation annoncée à la 13ème édition du festival en mars dernier, a effectivement démarré la semaine dernière par le Nord-Bénin dans la ville de Natitingou où des foyers Fitheb ont été installés et animés pendant 4 jours.

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Depuis le septentrion, une nouvelle phase, une nouvelle forme, du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a pris corps  le week-end dernier. Et il est en migration pour aller à la rencontre de toutes les populations du Bénin, partout où qu’elles soient sur le territoire national. C’est le «Fitheb Migratoire 2016». C’est une innovation de la nouvelle direction du Festival conduite par Eric-Hector Hounkpè.

Elle brise ainsi cette tradition qui, durant 25 ans, a limité le festival à la dizaine de jours que dure la biennale, et ce, seulement dans certaines villes de coutume dont Cotonou qui a été toujours le pôle fort du festival, Porto-Novo, Abomey, Parakou, Bohicon, Lokossa. Pour la nouvelle équipe dirigeante du Fitheb, tous les fils et filles du Bénin ont le droit de vivre les festivités de ce festival.

Alors, dans ce schéma de migration, après la biennale, l’événement sera étalé presque sur toute l’année et amené vers d’autres cités du pays. Par rotation, il va frapper à la porte de chaque ville et village du Bénin, entrer et s’y installer chaque dernier week-end du mois. Ceci, pour assurer une visibilité permanente au festival, « faire en sorte que la communauté béninoise entière se réapproprie le festival » et revienne en salle, « préparer sa rentabilité économique », entre autres objectifs. C’est une politique pour créer de nouveaux publics et les fidéliser au Fitheb afin de réussir cette nouvelle ère qu’annonçait déjà Eric-Hector Hounkpè au lendemain de la 13ème  édition. Fitheb, vient en effet de passer 25 ans. Il est donc question de 25 autres années qui, envisage le Directeur du Fitheb, devront être marquées par un nouveau saut dans l’histoire du festival.

«Fitheb migratoire Nati 2016», le bon nouveau départ

Dénommée «Fitheb migratoire Nati 2016», l’étape 1 de la première édition de cette nouvelle politique a vécu du mercredi 25 au samedi 28 mai à Natitingou au Nord-Bénin. Quatre jours durant, le Fitheb a été l’événement, le seul d’ailleurs, ayant retenu l’attention dans cette ville. Au collège Saint Augustin, au Lycée de Jeunes filles, au Collège Saint Antoine, au Ceg1 et Ceg3, au Lycée militaire des jeunes filles tout comme à l’espace Tv5, ce fut à chaque rendez-vous, de fortes attractions populaires, expression de la joie des habitants de la ville d’accueillir le Fitheb. «C’est une manière de décentraliser chaque jour le théâtre, pour nous l’amener à nos portes » apprécie Jean-Benoît Alokpon, Président de l’Association des professeurs de français  du continent africain. Chaque étape du «Fitheb migratoire Nati 2016» a été une fête à laquelle chacun a participé sans barrière professionnelle et protocole.

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Elle a été faite de lectures scéniques des pièces « Le gong a bégayé » de Apollinaire Agbazahou et « Il faut battre l’amour quand il est fou » de Jean Paul Tooh-Tooh assurées par les troupes « Tikunponé » du Lycée de jeunes filles de Natitingou » et « Cejeco théâtre ». Aussi, de ballets et danses, de conte, de chorégraphies et d’interprétations, d’humour et autres animations culturelles à l’actif toujours de ces deux troupes rejointes par le Groupe wintikpere et l’Ensemble Artistique et Culturel Titibi. Mais également, la metteure en scène Gisèle Adandédjan y était avec son équipe de comédiens dans leur pièce « Crime d’honneur » qui a été le spectacle de clôture le samedi soir à l’espace Tv5

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