Secteur agricole : Les performances exceptionnelles réalisées sous Yayi

L’un des secteurs économiques qui ont le plus bénéficié de l’attention du gouvernement du président Yayi, c’est bien celui de l’agriculture. De 2006 à 2016, Boni Yayi a travaillé pour moderniser l’agriculture afin d’assurer la souveraineté alimentaire.

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L’un des actions phares c’est l’élaboration d’un Plan stratégique de relance du secteur agricole(Psrsa) qui a permis d’amener le Pib agricole à 6,5% alors qu’il était à 5,6% en 2005. Dans cet article produit par une source proche du régime défunt, il démontre, chiffres à l’appui, comment la détermination de Boni Yayi a révolutionné un secteur jadis moribond et désorganisé pour en faire un des grands piliers du développement du pays.

L’une des réformes phares au plan institutionnel qui a marqué le secteur agricole ces dix dernières années (2006 à 2016) est l’élaboration et l’opérationnalisation du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). L’objectif global est d’améliorer les performances de l’agriculture béninoise pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la population, contribuer au développement économique et social du Bénin, atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et réduire la pauvreté. Le secteur agricole, durant les deux mandats de l’ancien Président de la République, Dr Thomas Boni YAYI, était donc au cœur de l’action publique.

Le PSRSA est fondé sur neuf stratégies qui touchent les intrants, la mécanisation, le financement, les aménagements, la professionnalisation des exploitations agricoles, l’accès aux marchés et au foncier et la promotion des grandes exploitations. Le cadre institutionnel dont l’une des principales structures en l’occurrence le Conseil National d’Orientation et de Suivi (CNOS) de la mise en œuvre du PSRSA a été installé.

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Plusieurs autres structures d’appui à l’opérationnalisation des actions dans le secteur agricole ont vu le jour sur l’initiative du Gouvernement sortant. Il s’agit, entre autres, du Fonds National de Développement Agricole (FNDA), de la Centrale d’Achat des Intrants Agricoles (CAIA), du Laboratoire Central de Sécurité Sanitaire des Aliments (LCSSA) et de l’Agence de Promotion des Aménagements Hydro-Agricoles (APAH).

Les résultats obtenus suite à la mise en œuvre de ces réformes sont vraiment substantiels.

Financement du secteur agricole

Le budget du secteur agricole est passé de 39,8 milliards F Cfa en 2006 à 122,9 milliards de F Cfa en 2014. Le seuil de 10% du budget national recommandé par la Conférence des Chefs d’Etat Africains à Maputo en 2003 est ainsi dépassé allant jusqu’à 15% du budget.

D’importants efforts ont été aussi faits pour améliorer l’encadrement des producteurs. Ainsi, en juin 2007, près de 2000 agents contractuels de l’Etat (ACE) ont été recrutés pour le compte du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP).

Mise en place des engrais agricoles

La quantité d’engrais spécifiques pour vivriers mise en place est passée de 34.022 tonnes en 2009 à 53.799,65 tonnes en 2014, soit  un accroissement de 58,1% en cinq ans.

Sécurité alimentaire

Le taux d’insécurité alimentaire est passé de 33% en 2006 à 9,1% en 2014, faisant du Bénin l’un des pays ayant atteint l’Objectif du Millénaire pour le Développement avant terme. L’indice du développement du Bénin va en progressant grâce notamment à l’augmentation de la productivité agricole, l’amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience des personnes et groupes vulnérables. C’est ce qui ressort du dernier Rapport national sur le développement humain (RNDH) publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). On retient aussi de ce Rapport crédible et grâce aux efforts du régime sortant, que le Bénin a vaincu la faim et figure parmi les rares pays au monde ayant réussi à atteindre cette cible des OMD en 2014. Le Bénin a même gagné deux prix internationaux de la FAO pour cette performance.

Infrastructures et équipements agricoles

Le Gouvernement sortant a acquis et mis en place un important lot de matériels agricoles composé entre  autres de 450 tracteurs, 2550 charrues à disques pour tracteurs, 100 remorques agricoles de 3 tonnes, 124 remorques agricoles de 5 tonnes, 250 motoculteurs, 100 tracteurs montés à l’usine de Ouidah…

Plus de 2.000 infrastructures de production ont été mises en place par l’ancien régime. Les aménagements sommaires couvrent environ 25.189,45 ha de terres. Il faut souligner le cas spécifique de deux (02) rizeries de grande capacité à Malanville et à Glazoué (elles sont gérées par la SONAPRA qui achète le riz paddy aux producteurs pour le décortiquer et le placer sur les marchés nationaux et sous-régionaux); six (06) usines de transformation de produits agricoles et une usine de montage de machines agricoles à Ouidah qui a déjà livré ses 100 premiers tracteurs.

Evolution de la production agricole sur la période 2006-2014

Les principales cultures de rente suivies ont connu des taux d’accroissement satisfaisants. Par exemple, la production du coton a augmenté de 63,47%, la production de l’ananas a plus que triplé. La production céréalière a augmenté de 37,90%; celle des racines et tuberculoses a connu un accroissement de 63,47% et celle du maraichage 83,4%.

Au niveau de la production cotonnière, depuis que l’Etat a pris ses responsabilités, mettant fin au monopole sauvage dans le secteur, des résultats encourageants ont été obtenus : la production augmente et les producteurs sont mieux rémunérés, plus de 80 milliards de F Cfa injectés contre 10 à 15 milliards de F Cfa au moment où le monopole sévissait et appauvrissait les producteurs. Les statistiques officielles montrent clairement que depuis 2012-2013, l’Etat et les producteurs ont plus gagné : la superficie des emblavures s’est accrue; la production cotonnière a plus que doublé; le prix de cession des engrais aux producteurs a également connu une amélioration de même que le prix de cession des insecticides aux producteurs.

En ce qui concerne la production animale, le suivi de trois filières retenues dans le PSRSA a permis de constater que la production de viande a connu un accroissement de 25,18%; celle des œufs un accroissement de 66,06% et celle du lait un accroissement de 22,74%.

Impacts de la mise en œuvre des réformes

Le taux de croissance du PIB agricole est passé de 5,6% en 2006 à 6,5% en 2015.

Au niveau des impacts, la réduction du taux de prévalence de l’insécurité alimentaire de 33% en 2006 à 9,7% en 2014, soit un taux de réduction de 70,61% contre 50% attendu à l’horizon 2015; la réduction de la pauvreté non monétaire en milieu rural, de 47,2% en 2006 à 32,5% en 2011 et l’accroissement des revenus des ménages ruraux, de 842.878 F CFA en moyenne par ménage par an en 2006 à 926.775 F CFA en 2015.

L’administration étant une continuité, le nouveau régime est appelé à lever les contraintes liées aux effets pervers des changements climatiques; à assurer la maitrise de l’eau; la mise en service et l’exploitation des six usines de transformation de produits agricoles; l’amélioration de la productivité agricole; la mise en œuvre effective du zonage du bassin cotonnier et l’opérationnalisation des agences.

Cette performance remarquable au niveau du secteur agricole, sous le régime sortant, contraste avec les inquiétudes exprimées par les nouvelles autorités en place.

Sources des statistiques : Bceao et Dgae

Roger Fantongnon
Ingénieur

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