Bénin : Les exigences des intellectuels traditionnels à la Commission Djogbénou

A l’initiative de l’Institut international de recherche et de formation (Iniref), les intellectuels traditionnels se sont réunis hier, au Centre de Promotion artisanale pour échanger au sujet des réformes politiques et institutionnelles envisagées par le régime du président Talon.

Publicité

A l’instar des différentes couches de la société béninoise, les intellectuels traditionnels, précisément les têtes couronnées, les tradithérapeutes et autres, veulent prendre la part qui est la leur dans le débat sur les réformes. Notamment les réformes politiques et institutionnelles qui mobilisent depuis le 6 mai dernier, hommes politiques et acteurs de la société civile. Ainsi, à l’initiative de l’Institut international de recherche et de formation (Iniref), ces acteurs de la société civile, venus des quatre coins du pays, se sont-ils retrouvés en concertation au Centre de promotion artisanale (Cpa) à Cotonou. Ceci pour échanger et faire part des conclusions de leurs discussions à la commission technique chargée des réformes politiques et institutionnelles.

Lire Bénin : La position de la RB sur les réformes politiques et institutionnelle

A l’ouverture des travaux de la concertation, le président de l’Iniref, Professeur Capo Hounkpatin, est revenu sur les raisons de la concertation pour expliquer qu’elle vise à faire entendre à la Commission Djogbénou, la voix des têtes couronnées, des tradithérapeutes et autres. Dans son allocution, le professeur Capo Hounkpatin a indiqué qu’avant cette séance de concertation, une première avait eu lieu en 2013 et avait débouché sur un avant-projet de proposition de constitution transmis en décembre 2013 à l’Assemblée nationale. Evoquant les préoccupations des intellectuels traditionnels,  Professeur Capo fait savoir qu’elles peuvent être résumées en six points essentiels ; notamment la création à l’Assemblée nationale d’une deuxième chambre dans laquelle les têtes couronnées et autres siègeront, l’implication des intellectuels traditionnels dans le système judiciaire avec la création d’une juridiction traditionnelle. Aussi, les participants voudraient-ils être impliqués dans le système administratif, dans le système sanitaire à travers la reconnaissance officielle des cliniques tradithérapeutes . Les têtes couronnées et autres participants à la concertation d’hier souhaiteraient voir les chasseurs traditionnels associés  au système de sécurité des personnes et des biens quotidiennement mis à mal par les individus sans foi ni loi. Les langues nationales comme langues officielles, ne serait-ce que dans leur territoire respectif, sont également une des exigences des participants.

Publicité

Il faut indiquer que ces différents points ont été discutés par les participants. A la fin des échanges, une synthèse devrait être faite et transmise à la Commission par une délégation conduite par l’Iniref.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité