Les députés étaient réunis en séance plénière hier à l’Assemblée nationale autour de deux questions d’actualité. Parmi les deux questions d’actualité figure la question relative aux difficultés qu’éprouvent certains de nos compatriotes pour disposer des bourses d’excellence à eux accordées.
La question a été posée par le député Paulin Gbénou. En effet, suite à la proclamation des résultats du Baccalauréat 2015, huit étudiants béninois ont rempli les conditions fixées pour bénéficier de bourses. Les démarches nécessaires ont été entreprises par ces étudiants et ils ont obtenu leur inscription dans des universités canadiennes pour la rentrée 2016-2017.
Mais contre toute attente, à travers un courrier, le directeur des bourses et secours universitaires demande à ces élèves de produire une seconde inscription en dehors de leur inscription préalable et au plus tard le 20 mai 2016. C’est pour clarifier cette situation que le gouvernement a été appelé à fournir à la représentation nationale les raisons qui fondent ce brusque changement de condition d’octroi de la bourse à ces élèves et les dispositions que le gouvernement prend pour régler au plus vite le problème.
La ministre Odile Atanasso clarifie l’option du gouvernement
En réponse à ces préoccupations, la ministre de l’enseignement supérieur, Odile Atanasso a d’entrée rappelé le contexte d’attribution de ces bourses avant de préciser qu’au titre de l’exercice budgétaire 2016, le budget alloué aux bourses d’excellence à l’étranger représente 0,57% du budget global du ministère de l’enseignement supérieur et 2,98% du budget total alloué aux bourses de façon générale.
« A la date d’aujourd’hui, 22 étudiants béninois bénéficiaires de la bourse d’excellence sont au Canada pour un coût moyen annuel par étudiant de 15 millions FCFA, soit un coût total de 330 millions FCFA, non compris les billets d’avion, ceci pour une dotation annuelle de 304 millions FCFA, d’où un gap de 26 millions FCFA, dans un contexte d’abattement budgétaire » a déclaré Odile Atanasso.
La ministre de l’enseignement supérieur se faisant plus rassurante, a expliqué aux parlementaires ceci « …Les huit étudiants susceptibles de bénéficier d’une bourse d’excellence au titre de 2016-2017 et qui souhaitent aller se faire former tous au Canada coûteront en moyenne 120 millions FCFA l’an, billet d’avion non compris. Pour cette année 2016, la dotation budgétaire de 304 millions FCFA ne pourra pas suffire pour couvrir les charges des 22 étudiants déjà en cours de formation. Il se dégage un gap de 24 millions FCFA à combler par le budget national. Aussi, pour tenir compte de l’article N° 01 du décret 2005 en vigueur qui stipule que ‘’ les bourses sont accordées en fonction des disponibilités budgétaires ‘’ le Mesrs est contraint de changer de stratégie, ce qui l’a poussé à une réorientation de ces étudiants vers des pays où se trouvent les formations retenues mais à un coût raisonnable ».
Et pour justifier cette option prise, le gouvernement se dit face à une réalité de contrainte budgétaire avec une trésorerie tendue et une dette lourde en cours d’apurement.
Laisser un commentaire