Football béninois : Comment sortir du piège sans fin

Depuis les temps immémoriaux de l’antique Egypte jusqu’aux antiquités grecque et romaine, tous les peuples ont compris l’importance du sport dans le développement intégral de la personne humaine tant en matière qu’en esprit.

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Mais qu’en est-il de nos jours sous nos cieux ?

Pour  coller aux actualités sportives de chez nous, je voudrais faire un échos particulier au football, sport roi de la galaxie sportive.

Des années 1950 jusqu’en 1990, tout semblait se passer « normalement » chez nous pour le football  qui assurait sa fonction noble de sport favorisant le développement du vivre ensemble de la jeunesse en communion avec son peuple.

Et vlan! Depuis une vingtaine d’années c’est la désolation, la pitrerie et la médiocrité qui se sont adjugées le flambeau du sport roi.  Plusieurs milliards de francs provenant de nos impôts y ont été engloutis.Rien n’y fit. C’est un tonneau de Danaïde, un trou sans fond…

Jamais nos équipes ne dépassent la barrière des sélections primaires. Voilà des incapables qui crient victoire quand ils arrivent à peine à franchir la première barrière des compétitions continentales. Il est vrai qu’on dit qu’aux jeux olympiques l’essentiel est de participer. Mais quand même !! ceux qui arrivent en final n’ont pas plusieurs têtes. Maintenir tout un peuple dans la médiocrité permanente ne peut être qualifié tout simplement que de crime contre son corps et son âme.

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Des groupes politiques, des escrocs de tout acabit, des gens corrompus jusqu’aux trognons se sont emparés de notre football. On me dira que le poisson pourrit par la tête. En effet, quand on entend les nouvelles venant de la Suisse depuis plus d’un an et les révélations de ces derniers jours sur la grande mafia de la Fifa, le gouvernement mondial du foot bal, ce ne serait que peine perdue de s’offusquer des élucubrations des trouffions qui prétendent gouverner le football béninois. Comme on le dit chez nous : la chute de l’estropié n’est pas seulement due au seul trou mais surtout à son handicap car le ver était dans le fruit.

Depuis plus de vingt ans ce sont les mêmes qui font des va-et-vient stériles entre la Caf et la dite fédération béninoise de football tantôt affublée de qualificatif amateur et tantôt de  professionnel.

Nos délégations sportives sont souvent composées de moins de sportifs que d’accompagnateurs qui naturellement se taillent la part du lion dans les subsides, réservées aux sportifs.

Il paraît que dans les règlements de la Fifa, les Etats ne doivent point s’ingérer dans les affaires des fédérations. Dans ces conditions il ne me semble pas opportun que nos impôts aillent alimenter une bande d’escrocs qui dilapident sans vergogne, de manière éhontée et effrontée nos maigres ressources. Halte au financement de la mafia aux petits pieds, sans foi ni loi, de la sphère du football béninois.

Depuis les derniers combats de clochers entre les tenants de la liste « unique » et ceux de « sans liste »pour une mascarade d’élection de personnes qui pour la plupart n’ont même pas de métiers connus et qui gravitent autour de la Fifa, de la Caf dont le patron change tous les matins les règles du jeu pour se faire réélire ad vitam aeternam à l’image nos pachydermes de présidents à vie des républiques bananières africaines, nous sommes totalement dans le baba. Nos cœurs saignent.

Alors, ne serait-il pas possible de tout arrêter et de financer la formation à la base des sélections depuis les minimes, les juniors et les séniors à partir de notre jeunesse scolaire, universitaire et autres travailleurs pendant une durée d’au moins trois à cinq ans afin de sortir définitivement ce sport gangrené par la corruption à haute dose, de l’ornière ?

Vivement que le football béninois assure un corps sain à nos âmes saintes

Henri. A. DOUTETIEN
Ingénieur des T.P.

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