Gardes du corps des députés béninois : le gouvernement suspend sa décision

Jusque-là parfaites, les relations entre le gouvernement et l’Assemblée nationale avaient pris ces derniers jours, une tournure inquiétante. A l’origine de cette situation délétère, la décision du gouvernement de faire remplacer les gardes corps policiers et gendarmes des députés par des militaires.

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Cette décision prise par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia et le ministre délégué auprès du président chargé de la défense nationale, Candide Azannaï, n’est pas du goût des représentants du peuple au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Les députés dans leur majorité, avait clairement marqué leur opposition à cette décision qu’ils ont d’ailleurs qualifié « d’arbitraire ». Evoquant le sujet récemment à l’Assemblée nationale, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien s’est montré très acerbe en soulignant que « le Gouvernement ne peut pas, de son seul chef, décider de ce que nous devons faire en matière de sécurité. Tous ceux que vous voyez comme avantages à l’Assemblée nationale, au point de vue sécurité, au point de vue protocolaire, tout cela résulte de la décision de la plénière contre les gouvernements qui étaient en place ». 

Lire Retrait des gardes du corps: Houngbédji met en garde le Gouvernement

Evité de justesse

Cette position des députés notamment celle de la deuxième personnalité de l’Etat, laissait entrevoir une collision entre le pouvoir exécutif et celui législatif. Mais fort heureusement, ce clash qui se profilait à l’horizon entre l’Assemblée nationale et le gouvernement a été évitée de justesse. Hier, jour initialement  prévu pour la mise en exécution de la décision gouvernement, deux émissaires du gouvernement, précisément les ministres Sacca Lafia et Candide Azannaï, se sont rendus chez le  président de l’Assemblée nationale. Au terme de cette rencontre, le gouvernement a décidé de revenir, momentanément, sur sa décision et de laisser les policiers et gendarmes assurer la sécurité des représentants du peuple à l’Assemblée nationale. Ceci, en attendant qu’une solution définitive ne soit trouvée à la question.

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