Inondations : Des ouvriers d’Agla accusent les responsables de la campagne de Zinsou

Les ouvriers aux abords de la voie menant à Agla Kanglwè se plaignent de l’avancée des eaux de pluies dans leur lieu de travail. Ils accusent les responsables de campagne de l’ex-premier ministre Lionel Zinsou d’être à la base de cet état de choses.

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Nous sommes à Agla ce mercredi 8 juin, précisément à Kanglwè (sous les pylônes) 13è arrondissement; un quartier situé en plein cœur de Cotonou, capitale économique du pays. Un tour dans ce quartier populaire en cette saison des pluies et on constate très vite qu’il est vraiment difficile d’avoir accès à la route. Les boutiques et ateliers de cette artère avant les feux tricolores sont pris d’assaut par l’eau.

Malgré le remblai de sable que l’on  aperçoit d’un côté, il y a une stagnation d’eau de pluie de l’autre côté de la rue. Victimes d’inondation, des ouvriers de ces différents ateliers et autres propriétaires de boutiques affichent leur mécontentement. Ils tiennent pour responsable les directeurs de campagne de Lionel Zinsou ex-premier ministre de l’ancien régime.

« C’est lors de la campagne présidentielle qu’ils sont passés remblayer les bas-fonds avec la terre jaune », confie Benoît Hounnouvè, technicien portable dans la zone.

Selon les usagers de cette voie, le remblayage a coupé toute possibilité de ruissellement des eaux de pluies. Ils qualifient de suicidaire cette situation causée par ces responsables de campagne. Ces derniers affirment également que les auteurs de cette inondation demeurent indifférents à leur souffrance. Lucien Glèlè, soudeur dont l’atelier est situé dans la rue, se désole.

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« L’eau n’a plus du tout d’issue parce que les bas-fonds ont été bouchés, du coup toute l’eau vient se poser dans nos lieux de travail », s’indigne-t-il.

En effet, les eaux de pluies rejoignaient les bas-fonds sous les pylônes de la voie pavée d’Agla Kanglwè avant ledit remblayage. Pour Arielle, étudiante résidente au quartier Agla, c’est un calvaire de circuler à moto dans la rue.

« Ils auraient dû laisser la rue telle qu’elle était tout simplement et faire leur campagne », s’insurge-t-elle.

Selon les ouvriers, ces responsables de campagne ont travaillé dans la précipitation sans se soucier des conséquences de leurs actes. Ils déplorent également l’absence de caniveaux dans la zone qui ne facilite pas du tout la situation.

Le statu quo…

En saison pluvieuse, nombreuses sont les rues à Cotonou qui deviennent impraticables. Cette situation n’est pas sans conséquence sur les secteurs d’activités dans les zones concernées. Dans cette ruelle d’Agla, le constat est le même.

« Les clients ne nous visitent plus à cause des eaux stagnantes devant nos ateliers », confie Benoît Hounnouvè. Aussi, a-t-il ajouté « Ils n’acceptent pas venir dans l’eau pour te confier un travail qu’ils peuvent confier à d’autres sans peine»

Le soudeur quant à lui avoue qu’il ne travaille presque plus à cause de ses appareils submergés par les eaux. « Je ne peux rien faire sans électricité et voilà que les machines sont trempées ». L’absence de clients conduit inexorablement à l’absence de revenus. Ces quelques ouvriers rencontrés sur les lieux se plaignent et condamnent ces directeurs de campagne d’être à la base de leur agonie. « Nous devons payer les loyers, nourrir nos familles et subvenir à d’autres besoins » a laissé entendre le technicien. Bien que peu nombreux, Ils sont en colère et exigent que les responsables viennent réparer le tord ainsi engendré. Ces ouvriers estiment qu’ils méritent d’être entendus

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