JED 2016: Nestor Dehouindji parle d’une expérience «très enrichissante»

Bruxelles, la capitale belge a abrité la dixième édition des Journées européennes de développement (Jed). Organisée par la Commission européenne, les Jed regroupent 5000 participants venus de 140 pays et représentants 1200 organisations. L’édition 2016 a porté sur le thème: « Objectifs du développement durable en action : notre monde, notre dignité, notre futur».

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En plus des décideurs politiques de haut niveau, consultants et experts, les Jed ont connu la participation de seize jeunes leaders, originaires de différents pays,  retenus à l’issue d’un processus très sélectif. Le Béninois Nestor Dehouindji, Représentant pays du bloc régional Afrique de l’ouest (excepté le Nigéria) du Ministère du Commerce mondial et de l’entrepreneuriat des jeunes, au sein du gouvernement mondial de la jeunesse est l’un de ces seize jeunes. Il revient ici sur sa participation à cet évènement phare de l’Union européenne en matière de développement. 

Nestor DEHOUINDJI, vous revenez de Bruxelles où vous avez pris part, en tant que jeune leader, aux journées européennes de développement (JED), Quel sentiment vous anime après avoir participé à cette rencontre mondiale de haute portée en matière de développement ? 

Si être fier d’être parmi les 16 jeunes leaders du monde, invités d’honneur aux JED 2016, n’est pas un manque de modestie, alors, c’est ce sentiment qui nous anime. Fierté d’avoir porté la voix de la jeunesse mondiale dans un grand espace d’échanges, où les grandes politiques en matière de développement international sont pensées, adaptées et implémentées dans plusieurs régions du monde. Fierté également, d’avoir contribué une fois encore, à hisser un peu plus haut le drapeau de ma patrie, le Bénin. 

Quelles ont été les activités de ces journées ?

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A Bruxelles, nous avons participé à divers ateliers de réflexion avec le Centre commun de recherche de la Commission de l’Union Européenne, visité des institutions européennes, rencontré des décideurs influents de l’Union Européenne, échangé avec d’autres jeunes bien décidés à être des moteurs de changements dans le monde. La cerise sur le gâteau a été la participation à deux panels de haut niveau au même titre que des décideurs influents au niveau mondial.

 

Justement, parlons de ces panels. Quels ont été les thématiques discutées, et vos contributions?

En effet ! Dans un premier temps, il a été question de discuter de comment la coopération internationale peut booster les relations commerciales en vue de contribuer au développement dans le cadre de l’agenda 2030. Pour nous, un tel objectif passe par l’amélioration de la compétitivité des pays en développement, en vue de renforcer davantage leur capacité à commercer. De ce point de vue, nous avons estimé qu’il faut développer les chaines de valeurs au niveau local et  les intégrer  dans le contexte des chaines de valeurs mondiales. En plus, nous avons attiré l’attention des uns et des autres sur le fait que les réalités géographiques et stratégiques de nos jours, nécessite que les Etats Africains facilitent davantage l’intégration régionale entre eux, en vue de tirer profit des avantages commerciaux liés aux espaces régionaux qu’ils ont en commun à l’instar de la CEDEAO, et de la CEMAC. Tout ceci doit être une réussite grâce à la libre circulation effective des personnes, des biens et des services. D’où notre appel à une implication politique pour faciliter réellement cette vision.

Dans le deuxième panel qui s’est consacré exclusivement à l’apport de la jeunesse dans l’atteinte des ODD, notre intervention s’est focalisée sur l’emploi des jeunes. En outre, ayant la ferme conviction que l’entrepreneuriat est la clé du plein emploi au profit des jeunes, nous avons proposé la réforme du système éducatif qui n’est plus en phase avec les besoins du monde de l’entreprise dans plusieurs pays africains. Et, pour soutenir les start-up, nous avons jugé nécessaire de faire un plaidoyer pour  la création d’un Fonds mondial de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes. Car,  si le jeune a un emploi décent, il peut contribuer à la création de richesse dans son pays et contribuer à une meilleure croissance économique. Grâce à cet emploi le jeune peut également bien se nourrir, avoir de meilleurs soins de santé, une meilleure éducation, et en conséquence  contribuer à l’atteinte des 17 ODD dans leur ensemble, pour un monde meilleur.

Quelles leçons tirez-vous de votre participation à ces journées ?

En définitive,  les JED 2016 ont été une expérience très enrichissante. Nous avons été particulièrement heureux pour l’oreille attentive que les différents décideurs ont eu, face à nos différentes réflexions et notre plaidoyer au profit de la jeunesse mondiale, et particulièrement africaine.  C’est ici le lieu pour nous de remercier la Commission de l’Union Européenne qui nous a offert cette opportunité, et cet honneur d’être à la même table que des personnalités de très haut rang. Un remerciement spécial à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Josep Coll, Chef de délégation de l’UE au Bénin, ainsi qu’à tous ses collaborateurs, pour tout le soutien dont nous avons bénéficié tout au long de ce programme. 

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