Ramadan 2016 : Déjà la hausse des prix de denrées alimentaires

Les fidèles musulmans du Bénin et du monde entier ont débuté  depuis lundi 06 juin 2016, le jeûne. A peine ont-t-il commencé que les prix des fruits connaissent déjà une augmentation vertigineuse. Cette situation se trouve être un embarras pour les consommateurs qui en font les frais et pour les vendeuses qui connaissent une mévente.

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«Les fruits en cette période sont vraiment chers ». C’est le cri de désolation de Amirath Abdou, une consommatrice de fruits, rencontrée au marché St Michel de Cotonou, dans le rayon des fruits, légumes  et autres denrées de premières nécessités. De part et d’autres sont disposés carottes, choux, laitue, pommes de terre, avocats, ananas, bananes, oranges… C’est une tradition que le prix de ces produits  connaisse une hausse en temps de carême chez la communauté musulmane comme c’est le cas présentement. Et pour cause, c’est une période de forte demande et les vendeuses profitent pour augmenter leurs chiffres d’affaires, regrette Amirath Abdou.

Pour Yasmine Orou Sékou autre consommatrice, « le prix de la carotte est passé de 100 f  ou 200f à 500f le tas de 4 ou de 5. Il en est de même pour les choux qui ont bondi de 700 à 2500 f selon l’épaisseur ».

Sur les visages des consommateurs notamment les fidèles du prophète Mahomet, loin de comprendre les difficultés des vendeuses, se lisent désolation, tristesse et consternation. Car, ils se disent obligés de s’en procurer pour la rupture du jeûne et pour les repas du soir.

Les vendeuses elles par contre, se plaignent de la mévente due au fait que leurs produits repoussent les clients à cause du prix. Nathalie Anatovi, vendeuse d’orange,  affirme qu’elles ne sont pas responsables de l’augmentation des prix au cours du mois de ramadan.

« Nous ne sommes que des revendeuses et nous revendons les fruits en fonction de leur prix d’achat… » laisse-t-elle entendre.

Elle soutient qu’elle vend pour 5000 francs ses tas d’orange en journée parfois même moins et que cela dépend de l’affluence. « Certains clients viennent, demandent le prix puis s’en vont pour aller voir si se serait le même ailleurs. Quand ils constatent que c’est le même, ils ne reviennent plus » raconte-t-elle. D’un étalage à un autre, si pour d’autres la hausse n’est pas leur faute, d’incontestables vendeuses cupides se renseignent à l’avance sur la période de ramadan et s’approvisionnent. Elles profitent donc de cette période de ramadan pour faire de la surenchère hausser les prix pour des bénéfices supplémentaires, selon Virginie,  vendeuse d’agrumes dans le marché St Michel. Plus loin, c’est la colère qui règne. Brigitte Oussou, commerçante de laitue et de pomme de terre à cause de la mévente est contrainte de jeter certaines feuilles et pommes pourries.

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« Les laitues pourrissent rapidement surtout à cause de la chaleur. Je suis obligée de jeter plusieurs pieds chaque deux jours avant la fin de la journée. »fulmine –t-elle

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