Lionel Zinsou, l’ancien premier ministre et neveu de l’ancien chef de l’Etat Emile Derlin Henri Zinsou, quoique affecté par le décès jeudi 28 juillet dernier de son oncle, ne nourrit pas de regret.
Rentré de Paris ce samedi 30 juillet, le challenger malheureux du président Patrice Talon lors de l’élection présidentielle de mars dernier a confié à la presse que le décès de l’ancien président est « une perte énorme » mais qu’ « il n’y a pas de regret » à nourrir. Ceci, explique-t-il, parce que le président Emile Derlin Zinsou, « un des pères de la Nation », a tiré sa révérence à 98 ans « après une longue vie réussie, sans aucune amertume, dans son sommeil ». Egalement, à en croire Lionel Zinsou, l’illustre président disparu qui avait été élu pour la première fois en 1946 avait fait son devoir et « servi son pays de façon passionnée ».
Un homme aux qualités humaines extraordinaire
Face aux hommes des médias, l’ancien premier ministre a également évoqué sa très grande proximité avec l’ancien président Emile Derlin Zinsou. « Vous savez, le président Emile Derlin Zinsou m’a élevé. Moi, je n’ai rien fait dans ma vie, y compris ce que j’ai les derniers mois, sans lui en parler », a confié Lionel Zinsou qui explique que le président Emile Derlin était un chef incontesté de la famille Zinsou. Et ce, non pas simplement à cause de sa position dans la société mais en raison de ses « qualités humaines ».
Selon le premier ministre Lionel Zinsou, le président Zinsou avait un sens du « pardon qui était extraordinaire ». « Il était capable, à en croire Lionel Zinsou, de voir ses adversaires dans son salon ». Il était aussi, un « très grand chrétien » et avait donné « un sens très élevé à l’Etat, un sens très élevé à la vie personnelle ». Pour Lionel Zinsou donc, le président Zinsou reste pour la Nation béninoise « un exemple de vérité, d’austérité ». Aussi, restera-t-il, un « combattant de l’indépendance », et ce, à la fois pour le Dahomey de l’époque et pour toute l’Afrique occidentale.
Moment de consensus national
Le décès de l’ancien président Emile Derlin Zinsou, environ neuf mois après celui du Général président Mathieu Kérékou, est avec la fête nationale, à en croire Lionel Zinsou, un moment de consensus national.
« Ça doit être un moment pour dire combien notre pays doit s’unir dans le consensus pour le développement. Combien on doit tous souhaiter que le président de tous les Béninois et tous les Béninois avec lui réussissent dans le développement. La fête du 1er août est une occasion de le dire et la mort du président Emile Derlin Zinsou, c’est une 2ème occasion de le dire », a indiqué l’ancien premier ministre.
Selon l’ancien patron du plus grand fonds d’investissement PAI partners, « c’est également l’occasion de dire que le pays peut s’unir, une sorte d’union sacrée pour le développement ». L’ex-numéro 2 du gouvernement du président Boni Yayi pense qu’ « il faut être positif » et suivre un peu l’exemple de ces « hommes qui sont partis mais qui ne sont pas partis ». Ces hommes, à en croire le premier ministre Zinsou, ont servi leur pays avec des hauts et des bas, ils se sont opposés les uns aux autres, mais ils se sont aussi rassemblés sur des choses fondamentales, notamment la démocratie. Et « on peut être fier des pères de la Nation ».
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