La période de grâce pour le nouveau régime semble déjà passée. En effet, environ trois mois seulement après sa prise de fonction à la tête de l’Etat béninois, le régime du président Patrice Talon essuie ses premières critiques.
Ces dernières viennent du président du Parti des valeurs républicaines, Loth Houénou. A la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 7 juillet 2016 à la Bourse du Travail à Cotonou, l’initiateur du mouvement « Mercredi noir », a véhément critiqué les trois premiers mois de gestion du régime de la Rupture et du Nouveau départ. Selon Loth Houénou, le premier trimestre de gestion du président Talon est marqué par beaucoup d’approximation et d’improvisation. L’initiateur du mouvement « mercredi noir » dénonce même des conflits d’intérêts à la tête de l’Etat, notamment dans la gestion de la filière coton avec le rétablissement de l’Association interprofessionnelle du coton et le paiement des frais de réquisition des usines de la Société pour le développement du coton (Sodéco). Loth Houénou est également convaincu qu’au port autonome de Cotonou, le chef de l’Etat se taille la part du lion.
Insécurité, réformes politiques ?
Lors de la conférence, Loth Houénou qui souligne être prêt à traquer le régime Talon n’a pas passé sous silence la question sécuritaire. Le président du Parti des valeurs républicaines dénonce une démission du gouvernement face à l’insécurité grandissante. Et le ministre de l’Intérieur qui récemment a déclaré que les Béninois doivent prendre en charge leur propre sécurité devrait, à en croire Loth Houénou, être déchargé par le chef de l’Etat.
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En ce qui concerne les réformes envisagées dans le domaine politique, le conférencier estime qu’elles ne sont pas la priorité pour les Béninois qui, selon lui éprouvent beaucoup de difficultés dans leur vie de chaque. Et que le gouvernement trouverait mieux à trouver solution à ces difficultés.
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