Nouvelle carte universitaire au Bénin : L’Un approuve la décision du Gouvernement

La nouvelle carte universitaire adoptée par le Gouvernement avait suscité tout récemment une vive fronde parlementaire. Quelques jours après, l’Un revient sur le sujet afin de donner sa position officielle. Tout en approuvant la décision prise par le Gouvernement qu’elle qualifie de patriotique, l’Un désapprouve l’attitude des Fcbe qui  font l’apologie d’une politique du régionalisme.

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Pour porter la voix de la coalition, Antoine Kolawolé Idji, vice- président  de l’Un et président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. C’était hier mardi 30 août à l’hôtel Azalaï de Cotonou.

Un sujet qui commençait à se refroidir : la nouvelle carte universitaire. Une position, celle de l’Union fait la nation(Un). Un conférencier, Antoine Kolawolé Idji, le président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et ancien ministre, assisté de deux autres anciens ministres Jean- Roger Ahoyo et Théophile Montcho. L’exercice n’est pas aisé puisque la coalition politique qui revendique être au cœur du pouvoir n’a pas beaucoup de marge de manœuvre, elle doit soutenir après une fronde parlementaire à laquelle ont pris part certains de ses députés. Et c’est cela qu’a fait Antoine Kolawolé Idji.  Le conférencier rappelle que l’Un s’est prononcée à plusieurs reprises sur la question de l’éducation en dénonçant les politiques condamnables du pouvoir d’alors et chaque fois qu’elle l’a fait, elle a suscité la foudre du président Yayi et des responsables Fcbe dont François Abiola qui s’acharnaient à prôner  des « Ci universitaires ». Il rappelle aussi que lors  des journées de l’Union les 26, 27 et 28 juillet 2012, nous avons proposé de « Rénover le système politique pour mieux gérer le Bénin ». Dans sa proposition numéro 5, l’Un s’était élevée clairement contre l’esprit outrageusement régionaliste et les politiques aventureuses qui caractérisent alors la gestion de l’enseignement et du monde des enseignants, et l’érection tous azimuts des centres universitaires.  « C’est cette position de principe, que l’Un a toujours soutenu, position fondamentalement patriotique qui inspire aujourd’hui les décisions du gouvernement de la rupture », affirme le député Idji qui conseille que c’est « cette position qu’il s’agit de construire et de mettre en œuvre avec les principaux acteurs dans le secteur, et d’expliquer en toute responsabilité aux populations concernées et à l’ensemble de l’opinion nationale ».

Convergence étonnante

Au cours de sa conférence de presse, le député Idji ne s’est pas contenté de soutenir le Gouvernement et de désapprouver les aventures régionalistes qui fondaient les actions du régime Fcbe. Il a fait une lecture politique de cette fronde parlementaire conduite par les 45 députés Fcbe et leurs comparses. Dans un premier temps, le conférencier affirme être à l’extérieur du pays avec le président de l’Un Bruno Amoussou lorsque cette déclaration a été faite. Le député affirme que le groupe des 45 est composé des députés Fcbe et du regroupement de ceux de l’Ouémé et du Plateau. Toute classification faite, le député trouve qu’il y a dans le lot des acteurs soutenant la rupture et d’autres qui le combattent plus ou moins ouvertement. Ce ramassis ainsi conçu l’étonne  surtout à voir l’entrain l’engouement et la mobilisation qu’il y a autour de cette question. « Cette convergence que nous voyons étonne(…), elle est la recomposition n’est-elle pas en train de réhabiliter le régime que le peuple a chassé.  Cette converge, poursuit-il, est activement animée et soutenue entre les élus et d’autres responsables des départements de l’Ouémé et du Plateau et les forces toujours vivantes des Cauris. « Qui peut se réjouir d’une telle convergence ? Qui ne voit pas ou l’on veut  nous conduire ? », ironise le conférencier.  «La politique des Ci universitaires est une tentative d’assassinat de l’éducation nationale, de la jeunesse de notre pays et de l’unité nationale. Même si nous en avons les moyens, il serait criminel de procéder ainsi, parce qu’alors c’en serait fini de notre cohésion et de l’unité nationale. Les Fcbe, sans le dire, cherchaient et cherchent encore à diviser pour régner, en construisant des ghettos universitaires », se désole-t-il  avant d’ajouter que les forces favorables à la continuité de l’émergence et de la refondation n’ont pas disparu, allusion aux Fcbe et aux autres députés dont il ne dira jamais le parti. Il salue l’atelier prévu par le gouvernement pour associer tous les acteurs concernés à la réflexion

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