Coton au Bénin : Les acteurs se regroupent pour faire de l’or blanc un label

L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) a coorganisé, hier au Novotel hôtel à Cotonou, avec les associations de producteurs et celle des égreneurs de coton, un point de presse. Objectif : informer de la création d’un organe transitoire de la gestion de la filière coton qui regroupe et producteurs et égreneurs  en vue d’une gouvernance efficace de l’or blanc.

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Dans sa longue et lente marche vers le développement, le Bénin peut compter sur la filière coton pour lui donner un coup d’accélérateur. Depuis quelques mois, notamment depuis le 6 avril dernier, un nouveau dispositif se met progressivement en place pour booster la production de l’or blanc béninois et pour en faire un label mondialement reconnu. En effet, après le rétablissement de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) et la mise sur pied d’un comité paritaire transitoire Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep)-Aic, un nouvel organe transitoire de la gestion de la filière coton vient d’être installé. L’information de l’installation de ce nouvel organe transitoire a été portée aux hommes des médias hier, mardi 16 août 2016. C’était à la faveur d’un point de presse organisé au Novotel hôtel à Cotonou et présidé par le président de l’Aic, Mathieu Boko, accompagné de la directrice de cabinet du ministre de l’Agriculture, et des représentants des producteurs et des égreneurs. Ce nouvel organe transitoire de gestion de la filière, selon le président de l’Aic, regroupe à la fois le Conseil national des égreneurs de coton (Cnec) récemment porté sur les fonts baptismaux et le Conseil national transitoire  des producteurs de coton (Cntpc) mis en place hier et réunissant les trois associations de producteurs de coton à savoir l’Association nationale des producteurs de coton (Anpc), le Conseil consultatif national des producteurs de coton (Ccnpc) et la Fédération nationale des coopératives villageoises des producteurs de coton (Fncvpc).

Engagements à redonner au coton sa place

Désormais réunis au sein d’un même et unique organe, les acteurs, à en croire Mathieu Adjovi qui félicite le gouvernement de la Rupture, notamment son chef d’avoir ramené la paix dans la filière, ont un même but : « œuvrer ensemble pour redonner à la filière coton, la place qui est la sienne ». Cela, à commencer par la campagne cotonnière 2016-2017. Et c’est d’ailleurs ce à quoi et égreneurs et producteurs de coton, très émus par l’initiative de l’Aic et de son président, se sont engagés lors du point de presse hier. «  Nous prenons l’engagement de jouer notre partition au sein de l’Interprofession à travers le respect scrupuleux des accords de la campagne », a déclaré Eustache Kotingan, président du Cnec. Heureux du niveau des emblavures réalisés par les producteurs, les égreneurs par la voix de leur président, s’engagent également à « prendre dès à présent les dispositions idoines pour une commercialisation réussie et un paiement diligent des fonds aux producteurs ».

Président du Cntpc, Naga Yô Sabi Goni, après avoir  félicité le président de l’Aic, pour les efforts fournis pour amener les producteurs à parler d’une seule voix et de les associer à la gestion de la filière coton, a également pris des engagements. « Nous prenons l’engagement, qu’au-delà des exploits annoncés à travers les déclarations d’emblavure, de respecter les itinéraires techniques en vue de l’obtention d’un bon rendement », a déclaré  Naga Yô Sabi Goni qui plaide par la même occasion pour une implication effective des producteurs de la gestion de la filière.  

Campagne 2016-2017 : les signaux déjà au vert

A l’instar des producteurs et égreneurs qui se réjouissent, le peuple béninois tout entier peut également avoir les sourires aux lèvres. La campagne cotonnière 2016-2017 s’annonce déjà réussie. En tout cas, les signaux sont au vert, à en croire le Secrétaire permanent de l’Aic, Narcisse Djègui. Face aux hommes des médias hier, le Sp de l’Aic, a indiqué que les prévisions d’emblavure, notamment de la Direction des statistiques agricoles (Dsa) du Maep, ont été dépassées.  Selon les travaux de la Dsa/Maep, les emblavures étaient estimées à 350.000 ha environ. Mais avec la mission de sensibilisation  organisée par l’Aic en liaison avec les responsables des producteurs dans toutes les communes cotonnières, le niveau d’emblavure au 10 août 2016 est de 421.336 ha, soit un accroissement de 20% par rapport aux prévisions de la Dsa/Maep. Pratiquement dans toutes les communes, le niveau de prévisions de la Dsa/Maep a été dépassé. Ce niveau d’emblavure, faut-il le souligner, est nettement au-dessus de la moyenne de ces quatre dernières années qui est de 278.874 ha.

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Il faut indiquer que les difficultés jusque-là rencontrées dans la gestion de la campagne en cours sont liées à la mise en place des engrais. Mais le Sp de l’Aic rassure que toutes les dispositions sont prises pour la satisfaction des producteurs

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