Bénin : les appelés démobilisés du service militaire d’intérêt menacent de devenir « braqueurs »

Les appelés démobilisés du service militaire d’intérêt national sont en colère. Enrôlés pour le service militaire puis démobilisés après un an de service dans l’administration et l’enseignement puis aujourd’hui en proie au chômage, les appelés démobilisés ont décidé de ne plus se taire et attendre une providence qui ne viendra peut-être jamais.

Publicité

Ce lundi 8 août 2016, ils sont donc descendus dans les rues de Cotonou, capitale économique du Bénin, pour crier leur mécontentement. De rouge vêtus, les appelés démobilisés sont partis de la Place de l’Etoile Rouge pour échouer au ministère du Travail. Au cours de leur marche, les manifestants ont dénoncé l’ « injustice flagrante » dont ils ont été victimes de la part des gouvernants, notamment de l’ancien régime du président Boni Yayi. L’ancien régime, selon eux, a réinséré, en sourdine,  leurs camarades ayant servi dans le secteur de la santé les laissant eux- les appelés démobilisés ayant servi dans l’administration et l’enseignement-  à leur propre sort.

Les marcheurs, à travers leurs mouvements de protestation de ce lundi, entendent mettre la pression sur le gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications dont la principale est de trouver un emploi.

Pas loin de devenir braqueurs

Les marcheurs se sont faits clairs. Si les autorités gouvernementales ne trouvent solution à leurs problèmes, ils se trouveraient dans l’obligation d’user de la violence.

« Nous avons trop attendu. Si rien n’est fait, on va utiliser la violence pour exiger que justice soit faite. Nous n’avons plus peur. L’Etat nous écoute ou il met le pays en danger », a déclaré en colère, un responsable du collectif des appelés démobilisés.

Il faut indiquer que sur les pancartes que tenaient les manifestants on pouvait lire, entre autres, « Je ne veux pas devenir un braqueur. Trouvez-moi un emploi ». Et quand on sait que les appelés démobilisés ont été formés aux maniements des armes, on peut craindre qu’ils se retrouvent dans des gangs et reviennent troubler la quiétude de la population.

Publicité

On espère donc qu’une réponse urgente soit trouvée à leurs problèmes comme l’a promis le directeur de cabinet du ministre du Travail, David Vidéhouénou qui a reçu les manifestants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité