Rdc : l’Onu fait le jeu de Kabila selon les opposants

L’Onu favorable à un maintien de Kabila au pouvoir ? On peut bien le penser avec la politique que l’Organisation des nations unies mène en République démocratique du Congo où la crise politique s’intensifie et se complexifie.

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Mamadou Diallo, le représentant spécial adjoint de Ban Ki-Moon en Rdc a appelé les acteurs politiques congolais au consensus autour du processus électoral. En dépit des questions et logistiques a-t-il déclaré « il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition puissent s’entendre pour s’écouter, discuter et trouver un consensus » sur le déroulement du processus électoral.

M. Diallo a fait cette déclaration au lendemain d’un cri de cœur de plusieurs organisations de la société civile congolaise appelant l’Onu à cesser d’apporter du soutien à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qu’elles accusent d’être en combine avec le régime en place. « La Monusco doit retirer son soutien à la Ceni » ont formellement martelé ces organisations au nombre de 33 pour qui la Céni est dans une démarche qui « viole de manière flagrante la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Cet appel des 33 Ong congolaises est visiblement tombé dans des oreilles d’un sourd. Le dialogue auquel appelle M. Diallo et convoqué par le Président Kabila est pourtant rejeté par l’opposition. Les responsables de l’opposition congolaises accusent le pouvoir de conduire le pays dans une impasse favorable au maintien du Président Kabila à la tête du pays après la fin de son dernier mandat constitutionnel en décembre prochain. Cette hypothèse est bien renforcée par une récente décision de la Cour constitutionnelle de la Rdc autorisant le Président Kabila à demeurer à la tête du pays au cas où l’élection présidentielle ne se tiendrait pas avant la fin de son mandat.

Dans son appel, le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu a précisé que son organisation est dans un « rôle d’accompagnement et de soutien mais pas  de substitution aux institutions congolaises ». N’empêche que les organisations de la société civile congolaise veulent que l’Onu fasse pression sur Kabila pour une alternance au pouvoir en décembre 2016.

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