UAC : Des excréments déversés dans les amphis pour bloquer les examens

Les examens de fin de semestres à la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi ont connu des perturbations dans leur déroulement hier, mardi 16 août 2016. A l’origine de ces perturbations, une situation incroyable.

Les huit (08) amphithéâtres retenus pour accueillir les candidats ont été nuitamment tous badigeonnés d’excréments et d’eau de vidange. Les tables-bancs ont été  également couverts de matières fécales. Selon le chef de la sécurité de l’Université d’Abomey-Calavi, Sènagnon Oké, ce serait l’œuvre de certains étudiants grévistes, notamment d’un groupe d’étudiants conduit par le président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin. Dans le dessein d’empêcher les compositions programmées à la Fast, ils auraient profité du rappel des éléments des forces de l’ordre réquisitionnés par l’équipe rectorale pour accomplir cet acte digne d’éboueurs.  « Ce matin (hier Ndlr), ils sont revenus à la charge pour empêcher les étudiants de composer », a fait savoir le patron de la sécurité de l’Uac. Et ce serait cela qui lui a valu son arrestation avec deux autres étudiants.

Un acte ignoble et indigne d’étudiants

Le badigeonnage d’amphithéâtres, de tables et bancs n’a pas laissés indifférent les autorités de l’Uac, à commencer par les autorités décanales de la Fast qui disent ne pas comprendre l’attitude des étudiants.

« Je suis un peu surpris parce que l’administration de la Fast n’a pas de contentieux avec les étudiants de la Fast. (…) Je ne sais pas pourquoi d’autres étudiants vont nous empêcher de travail. C’est une situation que je ne comprends pas », a déploré le Doyen de la Fast, Professeur Félix Hontinfindé.  

Du côté des étudiants aussi, on réprouve la méthode de lutte des étudiants. « Je suis déçu. Je pense que ce ne sont pas des actes dignes d’un étudiant », a jugé Péniel Adounkpè, un étudiant rencontré à quelques mètres de l’amphi B 500 badigeonné d’excréments humains qui dégageait une odeur insoutenable.

Il faut rappeler que malgré le badigeonnage des amphis et tables-bancs, les compositions à la Fast n’ont pas été ajournées. Les autorités ayant pris des dispositions, les étudiants devant composer ont été transférés dans d’autres amphis pour la composition. Outre cela, les autorités ont annoncé d’autres mesures pour que la suite des examens se déroule dans de bonnes conditions. De quoi rassurer les étudiants de la Fast qui s’inquiétaient déjà pour leur sécurité