Detournement filière véhicules d’occasion : Valentin Djènontin s’en lave les mains

L’affaire de détournement de plusieurs milliards dans la filière des véhicules d’occasion continue de faire des vagues. Depuis la publication du rapport d’audit dans la filière, c’est la guéguerre entre les acteurs de cette filière.

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Hier sur le plateau de la chaîne de télévision Sikka Tv, Valentin Agossou Djènontin, ministre de l’Economie maritime au moment des faits et Mamert Azandossèssi, un transitaire ont essayé d’expliquer quelques pans de cette nébuleuse affaire qui défraie la chronique.

Il s’en est lavé les mains, tel Ponce Pilate abdiquant à juger le Christ. Hier matin sur le plateau de la chaîne de télévision Sikka Tv, Valentin Djènontin a plaidé « non coupable » dans le procès en cours sur le détournement dans la filière véhicules d’occasion. « Dans aucun rapport, vous ne verrez le nom de Djènontin » a-t-il d’emblée dit pour planter le décor.

Bien qu’il ait reconnu que la filière est malade à cause de l’Etat, des acteurs et du non respect des textes qui l’organisent, Valentin Djènontin a affirmé être resté sceptique sur la sincérité de cet audit. En cause selon lui, la période choisie pour l’audit qui est de mars 2012 à mars 2016. Continuant dans sa défense, il ajoute n’avoir rien détourné dans cette filière et raconte comment, un jour, le groupe de Idevert Gnikpo, un des acteurs de la filière, est venu lui offrir un emballage qu’il a défait aussitôt et a retrouvé une horloge laissée au ministère.

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Parlant de sa gestion de la filière, il affirme que tout est régi par un arrêté inter ministériel qui détaille les montants des taxes perçues par chaque structure. En son temps, explique-t-il, les taxes étaient perçues conformément à l’arrêté 056 et l’ensemble des formalités est payé à Bénin Control qui avait un contrat avec l’Etat. « Benin Control prenait l’intégralité des sous qu’il distribue à chaque structure au prorata du montant de la formalité dont il est en charge », explique le ministre Djènontin qui ajoute que le montant du convoyage était de 3000frs et que la Société Bns dont on parle n’avait de contrat avec le Gouvernement mais avec Bénin Control. Après la disparition de Bénin Control, des efforts ont été faits pour que les choses se passent dans la transparence. Le ministre affirme qu’il a écrit au ministre des Finances d’alors pour ouvrir un compte dans les livres de la Bceao où étaient versés les sous perçus. Certes, il a fustigé le dysfonctionnement intervenu à un moment au niveau du Comité interministériel dirigé par Pascal Irénée Koupaki. Ce dernier, déplore-t-il, a participé à tous les conseils des ministres et est celui qui avait un œil de superviseur sur les activités de la filière. Il ne peut donc pas se dédouaner et affirmer qu’il n’est a pour rien dans la gabegie observée après la suspension de Bénin Control. C’est pourquoi il l’invite à un débat contradictoire pour la confrontation des arguments et la manifestation de la vérité.

Sur le même plateau, Mamert Azandossèssi un acteur de la filière n’a fait que corroborer les propos de Djènontin. Apportant des détails aux allégations de Djènontin, il a affirmé qu’après la suspension de Bénin control le convoyage a été confié aux « fous du Roi » qui en ont profité pour ramasser des milliards. Selon lui, les vrais statistiques sur les véhicules sortis du Port sont ceux de la Société des plaques et accessoires (Spa) et que le groupe de Frédéric Béhanzin, Lucien Mèdjico et consorts a minoré le nombre de véhicules en transit sortis du Port pendant la période où ils géraient les choses et que ceci leur a permis de gagner des milliards. Pour lui, ils doivent être poursuivis pour cela. Tous deux ont reconnu qu’il est urgent aujourd’hui de situer les responsabilités et de punir les fautifs

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