Consommation excessive d’alcool : Une habitude à risque

La consommation d’alcool est une pratique très répandue dans le monde. Certaines personnes prennent les boissons alcoolisées à l’occasion mais d’autres en prennent au quotidien, une attitude qui nuit dangereusement à la santé.

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Consommer de l’alcool est un acte courant dans la société. Au Bénin, la bière, le ‘‘Tchoukoutou’’ boisson alcoolisée fabriquée à base de mil, le ‘‘Atan’’ vin de palme et le ‘‘Sodabi’’, boisson locale alcoolisée sont les plus consommés. Que ce soit à l’occasion d’une fête, chez eux ou en visite chez des amis, beaucoup de béninois consomment régulièrement de l’alcool. Les raisons de cette conduite imprudente sont diverses.

J’aime boire quand je n’ai pas le moral

La grande majorité des personnes qui consomment de l’alcool le font pour se rafraîchir. C’est pour eux un moyen comme un autre de se désaltérer. Ils ont recours à la bière bien fraîche la plupart du temps. Certaines personnes prennent une bière de temps en temps, les soirs, lors d’une fête ou après le repas de midi. D’autres le font pour passer le temps, souvent pour suivre un match avec des copains ou pour déstresser après le boulot. Le vin de palme et le ‘‘Sodabi’’ ne produisent pas le même effet que la bière : on les prend pour se saouler.

Traditionnellement, le ‘‘Sodabi’’ est la boisson utilisée pour souhaiter la bienvenue aux invités ou lors de cérémonies rituelles. Le ‘‘Tchoukoutou’’ et le ‘‘Atan’’ sont consommées dans les villages du Bénin parce qu’ils font partie de la culture béninoise. « Je bois de l’alcool parce que j’aime la brûlure causée par le liquide dans ma gorge, boire nous permet d’oublier à quel point la vie est dure et puis il n’y a pas mieux pour nous permettre de nous plaindre sans passer pour des hommes de petite nature » explique François un citoyen béninois. L’alcool permet également d’installer une ambiance conviviale et bon enfant entre les hommes. Cependant, certaines personnes ingurgitent l’alcool à foison, une attitude suicidaire.

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Quand l’alcool prend le contrôle

L’abus d’alcool est nuisible pour la santé ; ce message est diffusé sur les chaines de télévisions, les radios, les panneaux publicitaires et les étiquettes des boissons alcoolisées. Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cet abus est nuisible au point de causer la mort. La consommation excessive d’alcool peut provoquer un cancer du foie, une cirrhose, une pancréatite, une hypertension artérielle, un diabète pour ne citer que ceux-là. L’alcool en quantité excessive provoque une perte de conscience chez l’homme, il perd ainsi sa capacité à prendre de bonnes décisions, à réfléchir et à peser les actes qu’il pose. L’alcool augmente le risque d’accident et favorise la violence. « J’ai quitté mon mari parce que j’en avais marre de recevoir ses coups de poing, chaque fois qu’il buvait, il me frappait ce qui arrivait pratiquement tous les soirs, un jour il a frappé ma cadette et l’a poussé contre une table, j’ai eu peur alors j’ai pris les enfants et je suis partie » évoque Jeannette.

Les boissons alcoolisées locales que les béninois consomment sont préparées à base de plantes parfois le résultat obtenu n’est pas celui escompté, la consommation de celles-ci peut donc provoquer une intoxication alimentaire et conduire à la mort. Les scènes de violence conjugale peuvent s’étendre aux enfants et des drames en découler. Les personnes qui abusent de l’alcool s’autodétruisent, elles font du mal à leur entourage, menacent la tranquillité des autres et constituent un mauvais exemple pour leurs enfants.

La dépendance à l’alcool est un problème grave. Au Bénin, il est difficile de soigner la moindre petite maladie, les opérations chirurgicales pour traiter la cirrhose par exemple finissent le plus souvent très mal, il existe donc un manque criard de centre de désintoxication et de moyen pour remédier au problème que constitue l’alcoolisme. Il est indispensable que chaque personne prenne conscience de la situation. Il faut que les victimes de cette situation se défendent, il existe des lois qui protègent les femmes et les enfants contre la violence et cet acte est passible de prison. Certaines femmes regrettent d’avoir laissé leurs maris maltraiter leurs enfants. Il est vrai, d’après certaines statistiques qu’a peine un foyer sur dix est touché par ce fléau mais si rien n’est fait, la situation pourrait dégénérer. La jeune génération s’habitue déjà à prendre de l’alcool et à se saouler.

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