CPFG : Contre le Coup d’Etat réactionnaire intervenu au Brésil

Le 31 août 2016, le parlement brésilien a destitué la présidente Dilma ROUSSEFF ; tout ceci était prévisible depuis les révélations le 23 mai 2016 du journal brésilien « Folha de São Paulo » et dévoilant des conversations secrètes qui ont eu lieu en mars 2016, quelques semaines avant le vote de destitution de la chambre basse, qui « mettent en lumière un complot explicite entre le nouveau ministre de la Planification (alors sénateur), Romero Juca, et l’ancien dirigeant de la compagnie pétrolière, Sergio Machado – qui sont tous deux des suspects officiels dans l’enquête de corruption dite Car Wash.

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Ils tombent d’accord, lors de cette discussion secrète, sur le fait que la destitution de Dilma est le seul moyen de mettre fin à l’enquête de corruption qui les touche.» Ce coup d’état juridique et parlementaire se situe en droite ligne des plans de l’impérialisme américain pour reprendre en main la situation en Amérique latine après les défaites subies suite à la politique anti-impérialiste yankee initiée par le président Chavez et qui a conduit à de grandes victoires pour les peuples d’Amérique latine dans leur lutte contre les agissements de l’impérialisme américain. Au cours de ce  combat anti-impérialiste, le Brésil a joué un rôle important dans  l’échec de l’accord de la zone de libre échange sous la direction des USA. Le Brésil a été un promoteur actif de  l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes, la réalisation du sommet de l’Amérique latine et des Caraïbes sur l’intégration et le développement (CALC) qui a conduit à la création de la CELAC et la fondation de l’UNASUR sont des événements transcendantaux dans l’histoire récente de la région qui montrent le rôle de premier plan joué par ce pays. D’autre part ce coup d’état a pour objectif d’affaiblir les pays composant le groupe BRICS où le Brésil joue un rôle de premier plan. Tout dernièrement, des écoutes téléphoniques ont révélé que les principaux instigateurs de ce coup d’état étaient en liaison étroite avec des responsables de l’armée du Brésil qui les assuraient de leur soutien. Les hommes qui ont pris le pouvoir ont pour programme de remettre en cause toutes les réalisations positives obtenues par le Brésil ces dernières années. Ce coup d’état est l’expression de l’offensive de l’impérialisme contre les peuples d’Amérique Latine et des peuples opprimés en général.

Voilà pourquoi la Convention Patriotique des Forces de Gauche dénonce vigoureusement ce coup d’état parlementaire au Brésil et apporte son soutien au peuple brésilien dans sa lutte contre l’impérialisme et ses agents.

Cotonou le 03 septembre 2016
La Convention Patriotique des Forces de Gauche

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